ancora su URIBE professore in Francia



 PER FIRMARE LA PETIZIONE PRECEDENTE AL MINISTRO DELL'EDUCAZIONE FRANCESE, IL SITO SU CUI ANDARE E':
www.fr.lapluma.net

Questa è una precedente petizione di parlamentari europei sullo stesso argomento.
Un saluto a tutti voi
.....................................................................................................................................................................................................................................................................

Mercredi, 09 Mars 2011 17:00 Parlement européen

Nous, parlementaires français et européens, tenons à faire part de notre indignation suite à la nomination de l'ex-président colombien M. Alvaro Uribe Velez comme enseignant
à l'École Nationale d'Ingénieurs de Metz (ENIM), en contre-partie des contrats juteux passés entre cette institution éducative et l'Etat colombien.

L'Union européenne et la France se revendiquent de la défense des droits de l'homme. Ce serait ajouter une nouvelle incohérence à l'accomplissement de ces objectifs politiques, et ce serait rendre un bien mauvais service à l'éducation de jeunes européens que d'accepter une telle nomination.

Nous tenons à rappeler le bilan des mandats de Monsieur Uribe en termes de droits de l'homme :

  • M. Uribe a mis en place une politique controversée dite de "sécurité démocratique" visant officiellement à lutter contre l’insécurité et renforcer l’Etat de droit. Dans le contexte du conflit armé que connaît la Colombie depuis plus de 50 ans, celle-ci promet notamment aux soldats, primes et avantages pour chaque guérillero tué au combat. Cette « politique du chiffre » catastrophique a eu pour effet d’inciter les militaires à assassiner plus de 3000 civils innocents, issus de quartiers pauvres, afin de les déguiser et de les présenter comme « guérilleros morts au combat »

  • De nombreuses affaires de corruption, d’assassinat et les révélations conséquentes à la mise en œuvre de la loi « Justice et paix » ont permis de mettre en évidence les liens forts existant entre les escadrons de la mort (paramilitaires) liés à la mafia et la famille politique de M.Uribe. Plus de 120 politiciens proches de son gouvernement ont été mis en examen et plusieurs dizaines d'entre eux ont déjà été condamnés pour ces liens criminels. M. Mario Uribe, cousin et associé politique de l'ex-président, vient d'être condamné à sept années et demi de prison pour s’être allié et avoir utilisé ces organisations criminelles afin de faciliter son élection au parlement national et pour s’approprier illégalement une grande quantité de terres fertiles.

  • La Colombie est aujourd’hui le 2ème pays (derrière le Soudan) qui compte le plus de déplacés internes au monde. Bien que ce phénomène ait commencé avant l’arrivée au pouvoir de M. Alvaro Uribe, on estime qu’environ 2,4 millons de personnes ont été déplacées durant son mandat. On dénombre par ailleurs l’existence de plus de mille fosses communes en Colombie. Une zone d’enfouissement de plus de 2000 corps non identifiés, « alimentée » par les militaires depuis 2005, a été récemment mise à jour dans le département du Meta.  Dans d’autres régions, des rapports font état de l’existence de fours crématoires pour faire disparaître les corps des victimes.

  • De nombreuses affaires de corruption impliquant le gouvernement et la famille politique de M. Uribe ont émaillé son mandat. A titre d'exemple aujourd'hui son ex-ministre de l’agriculture est mis en examen pour avoir détourné d’énormes sommes d’argent de leur objectif initial (aides à la petite paysannerie) au profit de grands propriétaires terriens et pour contribuer indirectement au financement de la réélection de M. Uribe.

  • Sous la présidence de M. Uribe, les services secrets colombiens (DAS) ont été utilisés pour espionner, persécuter, menacer, stigmatiser et attaquer des défenseurs de droits humains, des syndicalistes, des opposants politiques, des journalistes, et la Cour Suprême de Justice ; la récente découverte de documents internes du DAS a même permis de révéler la volonté de surveiller et de discréditer la Sous-Commission des droits humains du Parlement européen, le Bureau du Haut-commissaire aux droits humains de l’ONU, et les ONGs de défense de droits humains. Parmi ces organisations ou personnes, nombreuses sont celles qui ont été explicitement désignées par l’ex-président comme « vitrine intellectuelle » des FARC, les mettant de ce fait en danger de mort.

La nomination de M. Uribe au poste de « professeur des universités » à l'ENIM n'est pas fortuite. Elle survient après l'attribution par l'administration colombienne alors que M. Uribe en était encore le président, de contrats pour de la modernisation de centres de formation colombiens (SENA). Monsieur Uribe avait du reste déjà été nommé "Ingénieur Honoris Causa de l'ENIM" à cette occasion. Rattrapé dans ces graves affaires dans son pays, il avait déjà tenté de se donner une respectabilité en se faisant nommer professeur à l'Université de Georgetown (USA). Mais cette tentative avait suscité un fort rejet de la part du milieu universitaire et de la société civile des Etats-Unis.

Nous appelons aujourd'hui toutes les citoyennes et tous les citoyens français-e-s et européen-ne-s à faire de même aujourd’hui en dénonçant avec nous la nomination de M. Alvaro Uribe à l’ENIM, et nous exigeons de cette institution éducative qu'elle rompe au plus tôt ce contrat qui lui fait honte.

Nous estimons que le système éducatif européen ne peut servir à blanchir des personnes ayant commis des violations des droits de l'homme, et que Monsieur Uribe doit répondre de celles dont il est responsable devant la justice colombienne, ou à son défaut, devant la Cour pénale internationale. 

Signataires:

Jürgen Klute, député Européen, Allemagne, Délégation à l'Assemblée parlementaire EUROLAT.

Jean-Luc Mélenchon, député Européen, France, Vice-président Commission des affaires étrangères.

Nikolaos Chountis, député Européen, Grèce, Commission des affaires économiques et monétaires.

Martine Billard, députée française, Vice présidente du Groupe d'Amitié France-République de Colombie.

Marie-Christine Vergiat, députée Européenne, France, Sous-commission de Droits de l'Homme.

Cornelia Ernst,  députée Européenne, Allemagne, Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures.

Gabriele Zimmer, députée Européenne, Allemagne, Commission du développement.

Eva-Britt Svensson, députée Européenne, Suède, Présidente de la Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres.

Georgios Toussas, député Européen, Grèce, Commission des transports et du tourisme

Charalampos Angourakis, député Européen, Grèce, Commission du développement régional.

Bairbre de Brún, députée Européenne, Royaume-Uni, Commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire.

Thomas Händel, député Européen, Allemagne, Commission de l'emploi et des affaires sociales.

Willy Meyer, député Européen, Espagne, Vice-président de la Délégation à l'Assemblée parlementaire EUROLAT.

Sabine Wils, députée Européenne, Allemagne, Commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire.

Helmut Scholz, député Européen, Allemagne, Commission du commerce international.

Catherine Grèze, députée Européenne, France, Délégation à l'Assemblée parlementaire EUROLAT.

Yves Cochet, député français, Secrétaire de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Sabine Losing, députée Européenne, Allemagne, Commission des affaires étrangères.

Miguel Portas, député Européen, Portugal, Commission spéciale sur la crise financière, économique et sociale.

Jacky Henin, député Européen, France, Commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie.

Raül Romeva i Rueda, député Européen, Espagne, Délégation à l'Assemblée parlementaire EUROLAT.

Dominique Voynet, parlementaire française, Secrétaire de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées.

Noël Mamère, député français, Secrétaire de la commission des lois.

Francois de Rugy, député français, Secrétaire de l'Assemblée nationale.

Jean Desessard, parlementaire français, Commission des affaires sociales.

Ivan Renar, parlementaire français, Vice-Président de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication.

Marie-Christine Blandin, parlementaire française, Secrétaire de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication.

Michel Billout, parlementaire français, Vice-Président de la commission des affaires européennes.

Alima Boumediene-Thierry, parlementaire française, Membre de la commission des affaires européennes.

Anny Poursinoff, députée française, Membre de la commission des affaires économiques.

Pascal Canfin, député European, France, Commission des affaires économiques et monétaires.

 ---

Letter of protest from French and European parliamentarians following the appointment of Mr Alvaro Uribe in France

 

We, French and European parliamentarians, wish to express our outrage at the appointment of former Colombian President Alvaro Uribe Velez as professor at the Ecole Nationale d'Ingénieurs de Metz (ENIM) as a part of a transaction to obtain lucrative contracts concluded between this educational institution and the Colombian state.

The European Union and France declare themselves as the upholders of human rights. This will only go to add a new inconsistency in the accomplishment of the policy objectives, and this appointment will be a disservice towards the education of young Europeans. We would like to refresh your memory concerning the mandates of Mr Uribe in terms of human rights:

  • Mr. Uribe introduced a controversial policy called "democratic security" ostensibly to fight against insecurity and strengthen the rule of law. In the context of the armed conflict prevailing in Colombia for over 50 years, this policy promised soldiers, bonuses and benefits for each guerrilla killed in combat. This "policy of figures" is catastrophic and has had the effect of inciting soldiers to kill over 3,000 innocent civilians from poor neighborhoods in order to present them as "guerrillas killed in combat"

  • Many cases of corruption, murder and revelations consequent to the implementation of the law "Justice and peace" have helped to highlight the strong links between the death squads (paramilitary) linked to the mafia and the political family of Mr. Uribe. More than 120 politicians close to his government have been indicted and dozens have already been sentenced for these criminal links. Mario Uribe, the former president's cousin,  who is also his political associate, has been sentenced to seven and a half years in prison for being his ally and for having used these criminal organizations to facilitate his election in the national parliament as well as for illegally appropriating large stretches of fertile land.

  • At present Colombia is the second country (after Sudan ) with the highest number of IDPs in the world. Although this phenomenon had begun before the arrival in power of Alvaro Uribe, it is estimated that about 2.4 million people were displaced during his tenure. There are also more than a thousand mass graves in Colombia . A burial ground of more than 2000 unidentified bodies, filled by the military since 2005, was recently uncovered in the department of Meta . Reports also mention the use of Crematoria to disappear the bodies.

  • Many cases of corruption involving the government and the political family of Mr. Uribe have marked his tenure. For instance the former Minister for Agriculture was indicted for embezzling huge sums of money from their original purpose (help to small farmers) for the benefit of rich landowners and contributed indirectly to financing the re-election Mr. Uribe.

  • Under Mr. Uribe's presidency, the Colombian secret services (DAS) were used to spy on, persecute, threaten, attack and stigmatize human rights defenders, trade unionists, political opponents, journalists, and the Supreme Court of Justice; the recent discovery of internal documents of the DAS have even revealed their willingness to monitor and discredit the Human Rights Sub-Commission of the European Parliament, the Office of the High Commissioner for Human Rights of the UN, and NGOs fighting for human rights.  Among these organizations or persons, many have been explicitly designated by the former president as "intellectual showcases "of the FARC, thereby putting them in danger.

The appointment of Mr. Uribe to the post of "University Professor" in ENIM is not coincidental. It is a continuation after the award by the Colombian government while Mr Uribe was still the president, for the modernization of training centers in Colombia (SENA). Mr. Uribe had in fact already been named "Engineer Honoris Causa ENIM" on this occasion. Caught up in several serious cases in his own country, Mr Uribe had already attempted to obtain respectability by being appointed professor at Georgetown University (USA). But this attempt had generated a strong rejection from the academia and the civil society in the United States .

Today, we now call upon all citizens, French and European to do the same by denouncing the appointment of Mr Alvaro Uribe at ENIM, and we demand that this educational institution break off this shameful contract.

We believe that the European educational system cannot and should not be used to launder those who have committed violations of human rights, and that Mr. Uribe must answer for these accusations before the Colombian courts, or before the International Criminal Court

signatories:

Jürgen Klute, member of the European Parliament, Germany , Delegation of the European Parliament to the EuroLat Assembly.

Jean-Luc Mélenchon, member of the European Parliament , France , Vice president of the Committee on Foreign Affairs

Nikolaos Chountis, member of the European Parliament , Greece , Committee on Economic and Monetary Affairs.

Martine Billard, member of the French Parliament, Vice president of the France-Republic of Colombia Parliamentary Friendship Group.

Marie-Christine Vergiat, member of the European Parliament, France, Sub-Committee on Human Rights.

Cornelia Ernst, member of the European Parliament, Germany, Committee on Civil Liberties, Justice and Home affairs.

Gabriele Zimmer, member of the European Parliament, Germany , Committee on Development.

Eva-Britt Svensson, member of the European Parliament, Sweden, President of the Committee on Women's Rights and Gender Equality

Georgios Toussas, member of the European Parliament, Greece Committee on Transport and Tourism

Charalampos Angourakis, member of the European Parliament, Greece Committee on Regional Development

Bairbre de Brún, member of the European Parliament, United Kingdom, Committee on Environment, Public Health and Food Safety.

Thomas Händel, member of the European Parliament , Germany , Committee on Employment and Social Affairs.

Willy Meyer, member of the European Parliament, Spain, Vice president of the Delegation of the European Parliament to the EuroLat Assembly.

Sabine Wils, member of the European Parliament , Germany , Committee on Environment, Public Health and Food Safety

Helmut Scholz, member of the European Parliament, Germany , Committee on International Trade.

Catherine Grèze, member of the European Parliament, France , Delegation of the European Parliament to the EuroLat Assembly.

Yves Cochet, member of the French Parliament, Secretary of the Committee on Sustainable Development, Town and Country Planning. 

Sabine Losing, member of the European Parliament, Germany , Committee on Foreign Affairs

Miguel Portas, member of the European Parliament , Portugal , Special Committee on  Financial, Economic and Social Crisis.

Jacky Henin, member of the European Parliament , France , Committee on Industry, Research and Energy

Raül Romeva i Rueda, member of the European Parliament, Spain , , Delegation of the European Parliament to the EuroLat Assembly.

Dominique Voynet, member of the French Parliament, Secretary of the Committee on Foreign Affairs, Defense and Armed Forces.

Noël Mamère, member of the French Parliament, Secretary of the Committee on Legal Affairs.

Francois de Rugy, member of the French Parliament, Secretary of the French National Assembly.

Jean Desessard, member of the French Parliament, Committee on Social Affairs.

Ivan Renar, member of the French Parliament, Vice president of the Committee on Culture, Education and Communication.

Marie-Christine Blandin, member of the French Parliament, Secretary of the Committee on Culture, Education and Communication.

Michel Billout, member of the French Parliament, Vice president of the on European Affairs.

Alima Boumediene-Thierry, member of the French Parliament, Committee on European Affairs.

Anny Poursinoff, member of the French Parliament, Committee on Economic Affairs.

Pascal Canfin, member of the European Parliament , France , Committee on Economic and Monetary Affairs.

Parement européen, le 9 mars 2011

Voir: Lettre_de_parlementaires_contre_la_nomination_Uribe_en_FRANCE.pdf   

A lire aussi:

Refus à la nomination d'Alvaro Uribe comme professeur en France

Álvaro Uribe Vélez, Président de la Colombie de 2002 à 2010, enseigne à l'ENIM

Dario Montoya Mejia Secrétaire d'Etat à la formation professionnelle de Colombie, Directeur du SENA également professeur des universités à l'ENIM

L’Ecole Nationale des Ingénieurs de Metz résout une des grandes énigmes de la vie.

Alvaro Uribe, professeur à Metz : L'indignation de jeunes colombiens

Assassin, narcotrafiquant et ... professeur d’université à Metz !

Álvaro Uribe à l’Enim

 

Nomination d'Alvaro Uribe : l'ENIM persiste face à la lettre de protestation des parlementaires

France-Colombie: Álvaro Uribe, un professeur embarrassant

La nomination d’Alvaro Uribe est un attentat à l’intelligence

Voir le reportage de France 3