novembre 2008 Ouagadougou - Richiesta di collaborazione



Buongiorno 

 

Vogliamo porre alla vostra attenzione un avvenimento che si terrà il prossimo fine novembre  2008 a Ouagadougou in Burkina Faso, un "Summit delle stelle della terra" (vedere all'indirizzo http://www.starsforearth.org/?q=fr/node/3 )

 

Questo Summit vorrebbe essere una iniziativa per la difesa dell'ambiente naturale sotto forma di un incontro tra le star dello spettacolo e gli scienziati. 

Sembrerebbe che le ONGs che lavorano sul campo siano le grandi assenti poiché, associate alla preparazione dell’evento solo alcune, tra cui il WWF, figurano tra i partner mentre quasi la totalità appartengono a società di comunicazione. 

Fin’ora non sono stati informati, né le ONGs locali,  né la popolazione, né gli artisti se non in un modo confidenziale.

La stampa locale ha ricevuto la notizia ed ha pubblicato un articolo dietro segnalazione del collettivo internazionale Sankara.

 

L'articolo di Jean Guion vicepresidente dell'organizzazione (vedere all'indirizzo http://www.starsforearth.org/?q=fr/node/93 ) comunicatore abituale da  più di 20 anni che tiene conto dei periodi più neri di questo regime, lascia piuttosto pensare si tratti di un tentativo di sponsorizzare ulteriormente Blaise Compaoré sulla scena  internazionale per fare dimenticare il suo passato e continuare una campagna per l'attribuzione del premio Nobel della pace così come già precedentemente suggerito.

 

Stiamo organizzando una protesta attraverso la creazione di un sito Internet e di un appello che vorremmo firmare assieme ad organizzazioni e personalità di spicco.

Vorremmo collaborare con voi. 

 

Vi inviamo di seguito una bozza di appello invitandovi alla discussione e a farci pervenire le vostre osservazioni o eventuali correzioni. 

Vi preghiamo di girare l'informazione a tutto il vostro indirizzario. Grazie

 

Cordialmente 

Per il Comitato Sankara XX

Patrizia Donadello

 

 

Dal 28 al 30 novembre si terrà ad Ouagadougou il Summit delle stelle della terra.

Si tratta ufficialmente di riunire delle star, per il concerto scelte da Youssou,  Non dour o per il voto degli internautes sul tema: 

"CRISI ALIMENTARE MONDIALE, RISCALDAMENTO CLIMATICO...  LA PROTEZIONE DEL PIANETA E DELL'UMANITÀ COMINCIA DALLA MONDIALIZZAZIONE DELLA SOLIDARIETÀ!"

 

Chi non sottoscriverebbe la necessità di mobilitare tutte le energie per salvare il nostro pianeta in pericolo? 

Tuttavia non possiamo non interrogarci sull'obiettivo reale di questo  summit: 

- Non è l'insieme delle ONGs ad essere invitato se non 2 o 3,  partner dell'organizzazione sono essenzialmente società di comunicazione 

- Parecchi mesi dopo il lancio del sito la gente burkinabé non sembra essere invitata a questo summit, né le stesse ONGs presenti in questo paese pur tuttavia molto attive. 

- Un articolo firmato da M. Jean Guion, comunicatore abituale di M. Blaise Compaoré presidente del Burkina Faso, offre un'immagine piuttosto idilliaca del Burkina Faso come esempio di buon governo e il suo presidente Blaise Compaoré è presentato come un uomo di dialogo e di  pace. 

 

Vogliamo ricordare che 

- Blaise Compaoré è arrivato al potere dall'assassinio del suo migliore amico Thomas Sankara mettendo fine alla speranza di tutto un popolo e di tutto il continente che una nuova via indipendente di sviluppo potesse sorgere in Africa 

- Che il Burkina Faso è stato implicato in numerose imprese di destabilizzazione nella regione ed il suo presidente in traffici di armi e di diamanti 

- Che il popolo burkinabé si mobilita da numerosi anni in modo massiccio per migliori condizioni di vita ed affinché cessi l'impunità particolarmente dopo l'assassinio del giornalista Norbert Zongo. 

 

La difesa dell'ambiente naturale e la salvaguardia del pianeta sono un affare troppo serio per ridurlo ad un operazione politica. 

Numerose riunioni si sono tenute a livello internazionale e hanno elaborato delle soluzioni.

La palla è nel campo dei dirigenti del pianeta, la mobilitazione delle popolazioni e del movimento sociale deve amplificarsi. 

 

Chiediamo agli artisti ed agli scienziati che si recheranno a questo summit, qualora fosse mantenuto, di esigere la fine dell'impunità in questo paese, la risposta alle rivendicazioni del movimento sociale, il rispetto dell’ambiente naturale da parte delle autorità del Burkina e, nell'immediato, la ridiscussione della firma di questo paese con Monsanto a cominciare dal divieto dell'introduzione massiccia di OGM in Burkina. 

 

 

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Article de journal Bendré du 7 juillet 2008

Par Bangba Nikiema

 

 

Des milliards pour courtiser le Nobel ?

 

Le Burkina est passé maître dans l’organisation de sommets. Friand de ces genres de grandes rencontres qui focalisent l’opinion et les projecteurs sur le pays, le Burkina Faso s’est construit une réputation dans l’accueil et l’organisation des sommets et colloques. Ouagadougou accueillera du reste le « Sommet mondial des étoiles pour la terre » dans quelques semaines.

Seulement, contrairement aux précédentes rencontres, le compte à rebours de ce sommet semble se dérouler dans une totale et intrigante discrétion. Pourtant, en novembre, Ouagadougou battra le rappel des stars mondiales. Projet gigantesque et évidemment onéreux. Mais pour quelle ambition ? 

 

Le Nobel n’est pas loin». L’on pourrait paraphraser ainsi le slogan attribué à une marque de liqueur pour qualifier la sensation de folie qui anime généralement les consommateurs de cette boisson alcoolisée lorsqu’ils l’ingurgitent.

En effet, autant cette liqueur illusionne son consommateur, autant certaines têtes pensantes pourraient trouver que le chemin du prix Nobel se défriche à coup d’initiatives...et de sommets.

Nous avons déjà annoncé l’événement dans notre édition du 30 juin sous la rubrique « Confidentiel »: un « Sommet mondial des étoiles pour la terre» se tiendra à Ouagadougou au Burkina Faso les 28, 29 et 30 novembre 2008. Des stars mondiales vont se réunir aux côtés d’experts, de scientifiques et de Prix Nobel à Ouagadougou, à cette période pour adopter, parrainer, populariser les 21 engagements pour la Terre adoptées lors du Sommet pour l’Homme et la Terre.

Ces 21 mesures sont essentiellement consacrées à la lutte contre la pauvreté, la protection de l’environnement et l’éducation à la paix.

L’événement sera organisé à l’initiative de la Fondation Hommes de Parole en partenariat avec le Burkina Faso. Il sera le premier sommet du genre et ses initiateurs entendent qu’il fasse la synergie entre l’aura des stars, la connaissance des Nobel et experts (en économie, en sciences..), et le dynamisme et l’inspiration des citoyens du monde entier. Un sondage est déjà lancé sur Internet pour dénicher 50 des plus grandes stars mondiales issues des 5 continents auxquelles s’ajouteront des experts, des scientifiques et prix Nobel pour le jamborée de Ouagadougou.

La fiche de présentation du projet mise en ligne sur le net (www.starsforearth.org) indique que l’événement se clôturera par une nuit de concert, retransmis en mondovision. Les organisateurs prévoient un méga concert organisé par l’artiste musicien sénégalais Youssou N’Dour, ambassadeur des Etoiles, qui sera accompagné pour l’occasion de 25 Stars telles que Bono, Peter Gabriel...

Une équipe d’une vingtaine de personnes dirigée par Alain Michel, Directeur Général d’ Hommes de Parole, pilote ce projet. Le comité d’organisation compte des personnalités  au nombre desquelles l’ancien  Ministre de l’Environnement et du cadre de vie et actuel Ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des ressources halieutiques du Burkina, Laurent Sedogo, Président du Comité de Pilotage,  Jean Guion, conseiller et ami du président Compaoré dans le rôle de Vice Président du Comité de Pilotage… et Youssou N’Dour, Porte-Parole et Coordinateur des Stars.

Le but proclamé de ce projet pharaonique est d’identifier des stars ambassadeurs de la Terre qui mettront leur influence au profit de l’humanité. Parce que « seules les stars du sport, de la chanson, des médias, du cinéma… ont capacité à sensibiliser toutes les opinions publiques dont elles ont fréquemment l’admiration ».

Au regard des multiples phénomènes qui agissent sur la Terre dont l’un des plus redoutable est sans conteste celui des changements climatiques, aucune action ou initiative tendant à « sauver » la Terre d’un quelconque péril n’est à exclure. Réfléchir sur le devenir et l’avenir de notre planète ne saurait donc être assimilé à un crime. Loin s’en faut.

Cependant, le gigantisme du projet et la conjoncture que traverse le Burkina, pays organisateur laissent pantois plus d’une âme sensible.

Chacun sait que les stars, du moins certaines d’entre elles vouent un culte au luxe. Réunir ces icônes et ces modèles pendant au moins 72 heures entraîne forcément des implications financières qui s’évalueront certainement en milliards de FCFA.  Qui casquera un tel budget pour garantir le succès du sommet ? L’Etat burkinabé ? Les partenaires du projet ? Les traditionnels partenaires financiers stratégiques et classiques du pays ou de bons samaritains en mal  de mécénat ? Bref, quel que soit le bailleur, il est évident que le budget sera colossal. Le Burkina Faso qui est un pays pauvre et enclavé doit-il se permettre de consacrer autant d’argent pour organiser un sommet aux relents folkloriques surtout dans ce contexte de vie chère ? Question fondamentale s’il en est pour une nation qui a toujours eu un budget déficitaire et dont l’Etat est permanemment tourné vers l’aide extérieure pour satisfaire ses missions régaliennes notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la sécurité etc.

En effet, à titre d’exemple, en 2007 les partenaires au développement ont eu à solder un déficit budgétaire de plus de 101 milliards de F CFA. Parce que constamment déficitaire, le Burkina reçoit annuellement une aide financière de l’ordre de 500 millions de dollars.

Ce sommet grandiose non statutaire –il n’est initié par aucune instance sous régionale, continentale ou mondiale- se tiendra dans un contexte difficile marqué par la vie chère et la paupérisation de plus en plus croissante de la majorité de la population. Il ne fait aucun doute que les images de cette rencontre contrasteront d’avec les réalités sociales du pays  et ne manqueront pas d’irriter certains partenaires légendaires du Burkina  qui auront du mal à s’expliquer cette appétence pour le folklore alors que la misère constitue le lot quotidien des Burkinabé. Le Burkina n’occupe t-il pas le rang peu honorable d’avant dernier des pays (176e/177) du monde selon le classement annuel du PNUD sur l’indice du développement humain durable de 2007 ?

 Pour toutes ces raisons, des voix auraient pu s’élever contre ce sommet en gestation parce que les conditions socio-économiques du pays ne se prêtent guère à un tel caprice fut-il écologique. Mais à y voir de près, l’on se rend compte que le fameux projet du sommet qui est programmé à la veille des festivités commémoratives du 11 décembre 2008 comporte bien de non dits.

 

Les enjeux du sommet

 

Outre l’Etat burkinabé, le sommet mondial des étoiles pour la terre est porté par la Fondation suisse « Hommes de Parole ». L’organisation et l’accueil du sommet ont fait l’objet d’un échange épistolaire entre le président de cette fondation basée à Genève et le Président Blaise Compaoré qui s’est engagé, à faire la promotion d’une « révolution verte. »

La Fondation « Hommes de Parole » a été créée en 2001 en prolongement de l’action menée par l’ONG française EquiLibre. Présente dans plus de 20 pays, L’ONG EquiLibre a mené, jusqu’en 1998, des actions humanitaires de terrain. Elle se définit comme un instrument neutre et indépendant au service de la paix. « Elle est un pont entre les Hommes et les différents pouvoirs politiques, religieux et économiques. Son objectif est d’agir ainsi sur les causes des conflits et des principaux problèmes de notre temps en rapport avec l’avenir de la planète et la paix dans le monde. Elle organise ainsi des actions, des évènements, des rencontres et développe l’information et la communication dont chaque citoyen a besoin pour agir s’il le souhaite, sur l’avenir de l’Humanité. » (cf. site Internet du sommet).

Certes, il est vrai que la question de la paix est transversale ; mais il est tout de même intrigant qu’une fondation humanitaire oeuvrant pour la promotion et le maintien de la paix trouve vocation à s’investir dans des activités écologiques. Si fait que d’aucuns n’hésitent pas à voir en cette initiative un tremplin vers la principale et unique dividende potentielle que ses organisateurs sont en droit d’attendre : le  prix Nobel. Pour ces analystes, le sommet ne servirait qu’à une rampe de lancement d’une vaste campagne de lobbying en faveur de l’octroie de ce prestigieux prix au Président du Faso, Blaise Compaoré. Telle une obstination, cette distinction semble être actuellement le pari de certains amis du président disséminés à travers le monde.

Tant mieux si cet activisme peut réussir à faire tourner certaines pages sombre de l’histoire des droits de l’homme.

 

Le sort de la planète dépasse la compétence nationale

 

La terre est victime d’un désastre écologique à cause du phénomène des changements climatiques. La situation est d’autant plus inquiétante qu’aucun pays, aucune région du monde ni aucun continent n’est épargné. Le caractère mondial de la crise de la planète appelle une interaction des différents pays du globe et leurs instances respectives. La lutte pour le sauvetage de la terre est et devrait être menée par des institutions d’avant-garde comme l’ONU à travers ses structures spécialisées, telle la FAO, l’UICN, en collaboration avec des organismes écologiques tel Green peace, le CILSS etc. Une telle formule aurait l’avantage de fédérer les énergies afin de relever des défis inhérents au phénomène et à l’ampleur des dégâts. Ce qui n’est pas évident à l’échelle d’un pays.

En attendant, le Burkina Faso, « carrefour des rencontres et des Sommets internationaux de haut niveau, qui dispose d’infrastructures modernes et d’expertise reconnue .. .» et ses partenaires s’activent à réussir le coup pour inscrire l’événement dans le registre des sommets à succès tenus sur le sol du Faso. Et cela dans la plus grande discrétion totale et pratiquement sans traces.

Comme si on en avait honte, seul le net fourni actuellement des informations sur le projet. 

 

 

Encadre

Parmi les Experts invités

(selon la brochure)

 

- Mme Nawal El Saadawi (Egypte)

Ecrivain, médecin psychiatre

- Mr Monty Jones (Sierra Leone)

Secrétaire exécutif, Forum sur la recherche agricole en Afrique (FARA)

- Mme Habiba Chaabouni (Tunisie)

Spécialiste en génétique

- Mr Hans-Peter Dürr (Allemagne)

Physicien et directeur de l'Institut Max Planck

- Mr Pierre Rabhi (France-Algérie) Expert international pour la lutte contre la désertification. Pionner de l'agrobiologie

- Mr Jean-Marie Pelt (France)

Botaniste, écologiste et toxicologue

relations internationales

- Mme Laurence Tubiana (France)

Directrice de l'Institut du développement durable et des relations internationales

- Mr Nicholas Stern (Royaume-Uni)

Économiste pour l'environnement

- Mme Jacqueline Mcglade (Royaume Uni) Directrice exécutive de l'Agence

européenne pour l'environnement

- Mr Lester Brown (Etats-Unis)

Fondateur du Earth Policy Institute

- MrJeffray Sachs (Etats-Unis)

Directeur du Earth Policy Institute

- Mr Michel Slivitzky (Canada)

Directeur de l'INRS eau

- Mme Vandana Shiva (Inde)

Physicienne, épistémologue et écologiste.Directrice de la Research Foundation for Science,

Technology and Natural Resource Policy

- Mr Zhang Jingjing (Chine)

Professeur des sciences économiques

- Mr Satish Kumar (Inde)

Avocat, Fondateur de "Resurgence Magazine "