Weekly ANB1106_02.txt #7



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 06-11-2003      PART #2/5

* Congo (RDC). Sud-Kivu: civils en fuite - Des attaques de rebelles hutu rwandais ont contraint quelque 4.000 personnes à fuir leurs foyers au Sud-Kivu, rapporte La Libre Belgique le 4 novembre. Selon des responsables de l'Onu, elles ont fui vers Mwenga. "Il semble qu'il y ait des attaques importantes sur plusieurs fronts différents avec des pillages systématiques laissant derrière eux des villes fantômes", a déclaré Jason Stearns, un responsable de l'Onu récemment revenu de Mwenga. De grandes parties de la région autour de Mwenga sont sous le contrôle des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé hutu rwandais. Des affrontements ont lieu depuis le 1er novembre entre les combattants locaux Maï-Maï et les FDLR, mécontents du rapprochement entre éléments armés locaux et gouvernementaux dans le cadre de la réunification de l'armée congolaise. Depuis que le général Nyabyolwa a pris la tête de la région militaire du Sud-Kivu, dont il est originaire, des accords se sont multipliés entre la nouvelle armée congolaise et tous les groupes armés congolais, au détriment des combattants étrangers (rwandais et burundais). (ANB-BIA, de sources diverses, 4 novembre 2003)

* Congo (RDC). Thousands raped in Congo - United Nations relief workers are finding thousands of women who have suffered "atrocious rapes" during five years of civil war in Congo, a UN agency spokeswoman said on 4 November. "Never before have we found as many victims of rape in conflict situations as we are discovering now," said Christiane Berthiaume, spokeswoman for the World Food Program. - UN officials have expressed alarm previously about the rapes committed by the warring factions in Congo, but Berthiaume said workers who went to the area following the signing of a peace accord have found the situation to be worse than feared. "Thousands of women who have been atrociously raped are coming to health centres for treatment," she said. "These are women and girls from 5 to 80 years old who have been systematically raped a number of times, tortured and shot," Berthiaume said. For every woman who has sought treatment, 30 more either remain in hiding or have been unable to travel the long distances to health centres, she said. Some have walked 300 kilometres suffering from bad wounds, including bullet holes in their vaginas, burst bladders and broken legs, she said. Many have been rejected by their husbands, others will never be able to have children again and a number are too weak from hunger to be able to withstand an operation, Berthiaume said. (CNN, USA, 4 November 2003)

* Congo (RDC). Ituri: situation troublée - CPI - 31 octobre. Les soldats des Nations unies ont mis fin aux affrontements à Tchomia (45 km au sud-est de Bunia) entre deux mouvements rebelles, l'Union des patriotes congolais (UPC) et le Parti pour l'unité, la solidarité et l'intégrité du Congo (PUSIC). Les membres des deux groupes ont été désarmés. -- 3 novembre. Le nouveau procureur-adjoint de la Cour pénale internationale (CPI), le Belge Serge Brammertz, qui sera spécialement chargé d'étudier la situation au Congo, a prêté serment à La Haye. "Pour la situation en Ituri, le patron est à présent arrivé", a indiqué le procureur du CPI, l'Argentin Luis Moreno-Ocampo. Les crimes commis en Ituri constituent le premier dossier de la nouvelle Cour. Le CPI est le premier tribunal permanent chargé de la répression des crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide. -- Le 4 novembre, des pilleurs armés ont mené des incursions dans trois quartiers de Bunia avant d'en être chassés par les Casques bleus chargés de protéger la ville. La situation à Bunia est toutefois jugée "très troublée". Selon un témoin, "la Monuc n'est visiblement pas maître de la situation". (ANB-BIA, de sources diverses, 5 novembre 2003)

* Congo (RDC). Kabila aux Etats-Unis - Depuis le 2 novembre, le président congolais Joseph Kabila effectue son deuxième voyage aux Etats-Unis. Ce voyage se situe à un moment crucial pour son pays en ruines, engagé maintenant sur la voie de la paix et à la recherche d'une indispensable aide internationale. La RDC, pacifiée et démocratique après plus de 40 ans de conflits, pourrait constituer pour Washington une assurance antiterroriste au coeur de l'Afrique. Les Etats-Unis, qui avaient reçu le président congolais en février 2001, quelques semaines après son accession au pouvoir, ne sauraient non plus sous-estimer les énormes ressources minières et pétrolières de la RDC. Le 5 novembre, M. Kabila a été reçu par le président américain George W. Bush, qui lui a affirmé son soutien à la transition politique au Congo et redit son engagement à fournir une assistance humanitaire. L'entretien a été qualifié de "très positif". Durant son voyage, M. Kabila a aussi rencontré notamment le président de la Banque mondiale, James Wolfensohn, et le secrétaire américain à la Santé, Tommy Thompson. (ANB-BIA, de sources diverses, 6 novembre 2003)

* Côte d'Ivoire. Paix ou déstabilisation? - Le 30 octobre, le président Gbagbo a demandé à son gouvernement d'inscrire "sans délai" les textes de l'accord de Marcoussis à l'ordre du jour du conseil des ministres. Les ministres issus des forces rebelles boycottaient jusqu'alors les réunions du conseil pour dénoncer les blocages orchestrés par le camp présidentiel dans l'application des accords, dont est issu le gouvernement de réconciliation nationale dirigé par Seydou Diarra. -- Le 31 octobre, le gouvernement a mis en garde contre des projets d'assassinat visant notamment l'archevêque d'Abidjan, dans le but de déstabiliser le pays. "Des informations sont parvenues de façon insistante au gouvernement donnant à entendre que des individus ont conçu le projet d'assassiner le cardinal Bernard Agré dans les plus brefs délais", a déclaré le ministre de la Sécurité intérieure, Martin Bléou. "D'autres personnalités religieuses et politiques" seraient également visées, a-t-il ajouté. -- Le 4 novembre, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), de l'ancien président Henri Konan Bédié, a menacé de quitter le gouvernement de réconciliation nationale, à la suite des "violations flagrantes et récurrentes des droits de l'homme, face aux violences et menaces permanentes contre ses militants (...) et à la terreur érigée en moyen et méthode de gouvernement". Il accuse le parti du président Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), d'être responsable de cet état de fait. (ANB-BIA, de sources diverses, 5 novembre 2003)

* Côte d'Ivoire. Chasse aux étrangers dans l'ouest - La chasse aux "allogènes" (Ivoiriens venus d'autres régions et ressortissants ouest-africains) a repris de plus belle en pays bété, dans l'ouest du pays, apprend-on de bonne source à Gagnoa, le chef-lieu de la région. Un journaliste, cité par l'agence PANA, a recensé le 25 octobre à Gagnoa 634 personnes, en majorité des Burkinabé, qui ont été expulsées de leurs maisons et plantations par des groupes de jeunes Bétés (ethnie du président Gbagbo, majoritaire dans la région). "Ils nous ont chassé du village, et empoisonné les deux puits avant d'incendier nos maisons", a relaté un chef des Burkinabé de Pecekou. Selon des organisations des droits de l'homme, les exactions se produisent à un rythme accéléré dans cette partie de la Côte d'Ivoire, sous le regard impuissant des forces de l'ordre. Le nombre de victimes se multiplie de jour en jour. Selon l'agence IRIN, quelque 500 Maliens auraient fui le village de Mahinadopa, dans la région de Ouragahio (région natale de M. Gbagbo), après l'incendie de leurs cases et maisons. Le quotidien ivoirien "24 Heures" a avancé que de nouvelles mesures "d'expropriation forcée" avaient été appliquées sur les populations burkinabé, malienne et ivoirienne originaire du nord (notamment les Sénoufos et les Tagbanas, communément surnommés Dioulas). Le Premier ministre Deysou Diarra vient d'autoriser l'envoi de 26 administrateurs dans l'Ouest, mettant l'accent sur le besoin de mettre un terme à ces tensions inter-communautaires et la prompte résolution des problèmes passés. (ANB-BIA, de sources diverses, 5 novembre 2003)

* Côte d'Ivoire. Cacao écoulé au Ghana - Les planteurs ivoiriens de cacao ont déploré l'écoulement d'une partie de leur récolte vers le Ghana voisin, où le prix d'achat aux paysans a doublé par rapport à celui pratiqué en Côte d'Ivoire. La Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec 40% des parts de marché, pour une production d'environ 1,2 million de tonnes par an. "Aujourd'hui, le prix d'achat pousse les paysans ivoiriens à vendre leur production au Ghana où le prix est fixé à 600 CFA (1 euro)", a déclaré Lucien Tapé Doh, président de la Bourse ivoirienne du café cacao (BCC). (Le Figaro, France, 5 novembre 2003)

* Eritrea/Ethiopia. Peacekeepers feel the heat - When the United Nations mission was first sent to Ethiopia and Eritrea it was envisaged that their stay would be a short one, charged with keeping the two sides apart while an independent Commission ruled and then built their common border. But with Ethiopia having rejected the ruling that the symbolic town of Badme belongs to Eritrea the peace process has now reached what the UN calls "an impasse". At $250m a year, the peacekeeping presence does not come cheaply, and many are now fearing that their stay is going to turn out to be a lot longer than was first intended. October in the border's Eastern Sector was the latest time and place where demarcation of the border was supposed to start. Six hundred and fifty Kenyan soldiers are stationed in the sector, patrolling the security zone and preparing the ground in anticipation of demarcation beginning. Living conditions for the Kenyan troops are among the most challenging of any UN peacekeeping mission in the world. The Eastern sector is a hot volcanic desert, with few settlements outside the port of Assab. "It is so dry and the sun is so hot. Temperatures are very high, sometimes over 50 degrees," said Corporal John Otiatoh. "It is one of the most difficult places I've worked in because in Kenya we don't have very severe condition like this," said Sergeant Gore who's been stationed in Assab for over seven months. "There are no trees around, there is not much vegetation and generally this is a very, very dry area," he said. Relations between Ethiopia and the Boundary Commission are now so bad that diplomats in Asmara are openly talking about them packing up their surveying equipment and leaving before the year is out. (BBC News, UK, 30 October 2003)

* Erythrée/Ethiopie. Démarcation reportée - Le démarcation de la frontière entre l'Erythrée et l'Ethiopie, une étape-clé dans le processus de paix entre les deux pays, a été reportée sine die, a annoncé le 30 octobre à Asmara la Mission de l'Onu (MINUEE). Après deux ans de conflit (1998-2000) et à la suite de l'accord de paix signé à Alger le 12 décembre 2000, la Commission frontalière indépendante avait attribué, en 2002, le village de Badme (au coeur de la mésentente) à l'Erythrée. Depuis ce printemps, l'Ethiopie n'a cessé de déplorer plusieurs points de la décision de la commission, dont la localisation de ce village. (Le Monde, France, 1er novembre 2003)

* Eritrea/Ethiopia. Border clash - 3 November: A clash took place over the weekend between armed Ethiopians and Eritreans along their disputed border. An Eritrean militia patrol inside the demilitarised zone which runs along the border is reported to have been intercepted by a group of Ethiopians who opened fire on them. One Eritrean was killed and the incident is being investigated by the United Nations Indian battalion monitoring the area. The United Nations approached the Ethiopian Defence Ministry which has "categorically denied any Ethiopian army involvement". (ANB-BIA, Belgium, 3 November 2003)

* Ethiopie. Procès de Menguistu - Les avocats de la défense commenceront à plaider, le mardi 4 novembre, au procès par contumace de l'ex-président Menguistu Haïlé Mariam, qui vit en exil au Zimbabwe depuis le renversement de son régime marxiste-léniniste en 1991. Le procès du "Négus rouge" et celui d'une quarantaine d'officiers de haut rang avait débuté en décembre 1994. Menguistu et ses co-prévenus sont inculpés de "génocide" qui, selon le droit éthiopien, est défini comme l'intention d'éliminer des groupes politiques aussi bien qu'ethniques. Ils sont passibles de la peine de mort s'ils sont reconnus coupables. (Reuters, 1er novembre 2003)

* Ethiopie. Aide aux victimes de la sécheresse - Plus de 70.000 familles victimes de la sécheresse dans les provinces éthiopiennes d'Amhara et de Tigray reçoivent des semis tardifs de cultures vivrières dans le cadre d'une opération de réhabilitation du secteur agricole, indique la FAO. Des semis tardifs de légumineuses, notamment des pois chiches et des lentilles, sont distribués à quelque 350.540 personnes dans ces deux provinces. "La sécheresse prolongée et des pluies faibles et tardives ont provoqué une importante perte de semences à hauts rendements comme le maïs et le sorgho", explique la FAO. La distribution de semences vivrières aidera à améliorer l'état nutritionnel des ménages et permettra aux familles de produire de la nourriture supplémentaire qu'elles pourront utiliser comme un filet de sécurité et comme une source de revenus, réduisant ainsi leur dépendance de l'aide alimentaire d'urgence. (News Press, 4 novembre 2003)

* Ghana. Trade gains from conflict in Côte d'Ivoire - The crisis in Côte d'Ivoire has meant a rapid diversion of trade to neighbouring countries like Ghana who are struggling to meet the increased demand. For the region's land-locked French speaking countries, Côte d'Ivoire was always the natural hub for regional trade. Côte d'Ivoire was and remains the largest French speaking economy in the region with the best infrastructure and the biggest port. But Côte d'Ivoire's first ever coup d'etat in December 1999 marked the beginning of a period of instability never before known in the country. The attempted coup d'etat that followed in September 2002 has left the country divided. Côte d'Ivoire's continuing crisis has lead many traders to look for other options. When the crisis in Côte d'Ivoire broke in September 2002, Ghana's main port at Tema was inundated with diverted ships looking for somewhere to offload their wares. One year on, business at Tema port is still booming, and what's more, the number of ships using Tema is continuing to rise. Jacob K. Adorkor, the Operations Manager of Tema port, says that more goods are coming through Tema each month, especially transit goods. These, says Mr. Adorkor, are more often than not trade that would formerly have gone through neighbouring Côte d'Ivoire for consumption or sale in the landlocked countries to the north -- Burkina Faso, Mali or Niger. The containers are typically packed with rice, sugar, flour and cooking oil. Manufactured goods are also imported, especially vehicles and machinery. (BBC News, UK, 29 October 2003)

Weekly anb1106.txt - #2/5