Weekly ANB1016_2.txt #6



_____________________________________________________________
WEEKLY NEWS ISSUE of: 16-10-2003      PART #2/6

* Angola. Projet humanitaire - Le Programme alimentaire mondial (PAM) exécutera, au cours de la période 2004/2005, un projet d'assistance humanitaire estimé à 300 millions de dollars, a-t-on appris le week-end dernier à Luanda. Les coûts opérationnels du projet seront supportés par le gouvernement angolais, qui a analysé la proposition le vendredi 10 octobre. Le gouvernement a approuvé un plan opérationnel de déminage dans le cadre des actions destinées à appuyer le processus de réinstallation des déplacés de guerre et à faciliter la libre circulation des personnes et des biens. Le programme de déminage donnera priorité aux zones potentiellement productives, aux infrastructures sociales et économiques, et aux réseaux routiers principaux. Plus de 2,5 millions de personnes se trouvent encore dans une situation humanitaire fragile en Angola, dont plus de 800.000 ont un besoin d'assistance alimentaire jusqu'à la récolte de 2004. (PANA, Sénégal, 13 octobre 2003)

* Burundi. Soutien belge - A la fin de leur tournée dans les pays des Grands Lacs, les ministres belges des Affaires étrangères et de la Coopération, MM. Michel et Verwilghen, sont arrivés au Burundi. Le vendredi 10 octobre, ils ont signé notamment trois conventions d'aide, d'un montant total de 6 millions d'euros, portant sur la santé, l'habitat rural et le paiement des fonctionnaires civils durant trois mois. Les ministres ont laissé entendre que la Belgique pourrait faire davantage, soit en finançant la mise en place du gouvernement de transition élargi (comprenant des membres des FDD), soit en aidant à la convocation d'une conférence des bailleurs de fonds pour le Burundi. (D'après La Libre Belgique, 11 octobre 2003)

* Burundi. Still unsafe for refugees - 9 October: Burundi remains too dangerous for hundreds of thousands of refugees to return home despite the latest peace deal, a United Nations official says. "The southern provinces are not safe yet for the refugees to return," said Ivana Unluova, a spokeswoman for the UN refugee agency in neighbouring Tanzania, which hosts most of Burundi's refugees. People are reserving their judgement until the deal between President Domitien Ndayizeye and Pierre Nkurunziza's FDD rebels is put into practice. A ceasefire signed last December by the two sides failed to end the bitter civil war, pitting ethnic Hutu rebels against an army dominated by the Tutsi minority. 14 October: Some 10,000 people flee their homes in a suburb of Bujumbura following shooting between the security forces and rebels. The local authorities say two civilians and a policeman are shot dead in an attack by members of the National Liberation Forces (FNL) in the Kinama district. (ANB-BIA, Belgium, 14 October 2003)

* Burundi. Attaques rebelles - Dans la nuit du 8 au 9 octobre, quatre civils et quatre militaires ont été tués au centre du Burundi (dans la commune de Mbuye, province de Muramvya), au cours d'une attaque attribuée aux rebelles hutu des Forces pour la défense de la démocratie (FDD), selon des sources militaires. Ces violences interviennent au lendemain de la signature d'un accord de paix entre le pouvoir et les FDD. Un responsable militaire des FDD a cependant nié toute participation de son mouvement à cette attaque. -- Le 13 octobre, six civils et un policier ont été tués dans un quartier nord de Bujumbura, Kinama, dans une attaque attribuée aux rebelles des Forces nationales de libération (FNL), mais ceux-ci ont nié en être les auteurs. Certains habitants du quartier accusent l'armée d'avoir exécuté une partie des civils. Les FNL, deuxième mouvement rebelle en importance, refusent jusqu'ici de négocier avec le gouvernement. -- 15 octobre. Quelque 32 tonnes de vivres sont acheminées vers l'est du Burundi et devraient parvenir incessamment aux FDD dans le cadre d'un plan de consolidation de l'accord de cessez-le-feu, en vue d'empêcher les rebelles de poursuivre leurs ravitaillements forcés auprès de la population. (ANB-BIA, de sources diverses, 15 octobre 2003)

* Cameroun. Personnel sanitaire en grève - Le lundi 13 octobre, les employés de plusieurs hôpitaux publics camerounais ont entamé un mouvement de grève illimitée. Le mot d'ordre a été lancé par le Syndicat national des personnels médico-sanitaires (SNPMS). Selon des sources proches du syndicat, les grévistes demandent "l'ouverture d'une faculté de soins infirmiers et techniques médico-sanitaires et l'amélioration de leurs conditions de travail". "Cette faculté devrait permettre aux infirmiers d'évoluer dans leur carrière et éventuellement de devenir médecin grâce à cette formation", a déclaré un infirmier gréviste. Si quelques hôpitaux ont tout de même fonctionné dans la capitale Yaoundé, on signale une paralysie quasi totale de certaines formations sanitaires dans le reste du pays, où le mot de grève semble avoir été largement suivi. Le 3 octobre dernier, une réunion avait eu lieu entre les responsables du SNPMS et le ministre de la Santé, qui avait déclaré que leurs doléances avaient été transmises au président de la République. Il y a environ 7.000 professionnels médico-sanitaires dans les hôpitaux du Cameroun, dont quelque 4.000 adhèrent au SNPMS. (S. Tetchiada, Anb-Bia, Cameroun, 13 octobre 2003)

* Congo-Brazza. Assistance et relance économique - Le 9 octobre, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a lancé une grande opération d'assistance aux déplacés de la région du Pool (sud du Congo), a annoncé le chef de sa délégation au Congo, M. Merkelbach. L'opération, qui durera 20 jours, doit permettre la distribution de semences et d'outils agricoles à 50.000 personnes ayant regagné le Pool ces trois derniers mois. En 1998 et en 2002, plus de 100.000 personnes avaient fui leurs villages pour se mettre à l'abri des combats entre miliciens ninja et forces gouvernementales. M. Merkelbach a également annoncé le lancement en 2004, par son organisme en partenariat avec la FAO, d'un projet d'introduction de boutures saines de manioc afin de relancer la culture de cette plante, menacée par un virus. -- D'autre part, le gouvernement s'efforce aussi de donner un nouveau souffle à l'économie. Ainsi, une société privée portugaise relance l'exploitation intégrée du bois dans le département de Niari (sud-ouest), deux ans après la guerre qui a détruit ses installations forestières. Et le gouvernement vient d'attribuer à une société britannique, la société Perenko, un permis de recherche pétrolière au large des côtes de Pointe-Noire. (ANB-BIA, de sources diverses, 11 octobre 2003)

* Congo-Brazzaville. ICRC launches relief efforts in Pool - Following three weeks of evaluation and preparation, the International Committee of the Red Cross (ICRC) began on 9 October a major relief effort in the Pool region of southeastern Republic of Congo, which was largely devastated by a year-long civil war. In a statement issued on 10 October from its office in Brazzaville, capital of the Congo, ICRC said it intended to reach some 10,000 families --approximately 50,000 people -- across Pool by the end of 2003. Particular emphasis would be on the distribution of seeds and tools in the districts of Kinkala and Mindouli, with a view to restoring self-sufficiency to the population. "The overwhelming demand by the people was for the provision of seeds and tools, which shows that residents want to take control of their own destiny and to not have to depend on humanitarian aid in the long term," Maarten Merkelbach, the ICRC country representative, told IRIN. He said that some 50 percent of Pool residents had still not returned to their homes, six months after the signing of a peace accord on 17 March between the government and "Ninja" rebels of Rev Frederic Bitsangou, alias Pasteur Ntoumi, which ended a year of hostilities. Tens of thousands of people fled the region, while fighting trapped many more. (IRIN, Kenya, 14 October 2003)

* Congo (RDC). Massacre au Sud-Kivu - Les Nations unies ont annoncé, le samedi 11 octobre, qu'elles enquêtaient sur un masacre au cours duquel ont été tuées 16 personnes, des femmes pour la plupart, dans un village à environ 70 km au sud de Bukavu. Des témoins ont vu, le lundi, vingt hommes entrer à Ndunda et attaquer les habitants avec des matraques, des machettes et des haches. Parmi les victimes, 12 personnes ont été tuées dans une église, a rapporté le porte-parole de la Monuc, M. Lapierre. D'après les témoins, les assaillants parlaient le kirundi. Deux groupes rebelles burundais opèrent dans cette région, a ajouté M. Lapierre, sans accuser l'un des deux. "Nous ignorons le motif de l'attaque, mais il y a beaucoup de violence dans cette région", a-t-il déclaré. (AP, 11 octobre 2003)

* Congo (RDC). Massacre probe widens - 13 October: UN peacekeepers are deploying to another three villages in Ituri province. They have already set up a permanent presence near the site of clashes between Lendu and Hema militia. The head of the UN in Congo, William Swing, and the president of the Congolese parliament, Olivier Kamitatu, have paid a joint visit to Kachele. scene of a recent massacre. (ANB-BIA, Belgium, 13 October 2003)

* Congo (RDC). Ituri: Casques bleus - Le jeudi 9 octobre à Bunia, les cinq groupes armés opérant en Ituri se sont engagés à fournir dans les dix jours l'état de leurs forces en vue de leur cantonnement, a indiqué la Mission de l'Onu (Monuc). Ils ont pris cet engagement lors d'une réunion avec la Monuc et les deux vice-ministres congolais de la Défense. "Les groupes se sont montrés très favorables au cantonnement, soit en vue de leur intégration dans l'armée nationale, soit en vue de leur réinsertion" dans la vie civile, a indiqué le colonel Banal, commandant de la Monuc en Ituri. "Le cantonnement se fera dans dix à douze sites, parallèlement au déploiement de la Monuc, qui prendra au total entre deux et quatre mois", a-t-il ajouté. -- Par ailleurs, l'organisation humanitaire "Caritas-Bunia" se plaint que la Monuc continue à différer le déploiement de ses troupes dans l'ensemble de l'Ituri. Mercredi passé, Caritas a réussi avec un hélicoptère de la Monuc à apporter des médicaments dans le village de Kachele, où 65 personnes ont été tuées. Mais "les troupes de maintien de la paix arrivent toujours trop tard pour pouvoir garantir la sécurité des populations", regrette l'organisation. -Jeudi, un contingent de 120 Casques bleus a pris position à Bule, en lisière du village de Kachele. -- 15 octobre. Nouveaux déploiements prévus: une compagnie de Casques bleus, soit entre 150 et 200 hommes, devrait s'installer à Bogoro (25 km au sud-est de Bunia), à Iga Barrier (25 km au nord de Bunia) et à Marabo (38 km au sud-ouest de Bunia). Ce déploiement a toutefois été reporté en raison de l'état des routes. (ANB-BIA, de sources diverses, 15 octobre 2003)

* Côte d'Ivoire. Sortir de l'impasse - Le président Gbagbo a écarté toute possibilité de reprise des combats, assure un communiqué du conseil des ministres, réuni le 9 octobre à Abidjan. Le texte confirme par ailleurs "l'adhésion totale" du président au plan DDR (désarmement, démobiblisation et réinsertion) préparé par le Premier ministre Seydou Diarra. Sans les nommer, M. Gbagbo invite ainsi les Forces nouvelles (ex-rébellion) à réintégrer le gouvernement qu'elles ont quitté il y a bientôt trois semaines. -- D'autre part, le samedi 11 octobre, le président Gbagbo a mis en garde les fauteurs de troubles et menacé de dissoudre les milices privées responsables des derniers casses à Abidjan. Des groupes de jeunes ont saccagé jeudi et vendredi à Abidjan les agences des principales entreprises de service public, comme la Société de distribution d'eau, la Compagnie d'électricité et Télécom. Certains casseurs se réclamaient du Groupement des patriotes pour la paix (GPP), un groupe "d'autodéfense" constitué pour soutenir le président Gbagbo. Ils ont expliqué vouloir protester contre le fait que la ville de Bouaké, quartier général de l'ex-rébellion, soit alimentée gratuitement en eau, électricité et téléphone, tandis que les tarifs continuent à augmenter à Abidjan. Un des leaders de ces groupes, Eugène Djué, a condamné ces violences et démenti toute responsablité de son mouvement. -- Le 14 octobre, le président du Comité national du processus DDR, Alain Donwahi, a rencontré à Bouaké les autorités des Forces nouvelles, sollicitant la direction du mouvement à reprendre ses activités dans le comité. D'autre part, l'ex-rébellion a lancé un appel à candidatures en vue de recruter du personnel pour faire fonctionner l'administration dans les zones sous son contrôle, où elle veut aussi réorganiser la vie économique "en vue d'alléger les souffrances de la population". Par ailleurs à Abidjan, la majorité des mouvements signataires des accords de Marcoussis ont décidé d'organiser une manifestation pour demander son application, mais aucune date n'a été fixée. (ANB-BIA, de sources diverses, 14 octobre 2003)

* Ethiopie. La famine menace toujours - L'Ethiopie reste sous assistance alimentaire du fait de la sécheresse et d'une démographie galopante. La FAO vient de lancer un nouvel appel à la communauté internationale pour trouver 7,7 millions de dollars afin d'aider les agriculteurs les plus pauvres, principalement les éleveurs. Plus de 13 millions de personnes ont besoin d'aide, surtout dans le sud. Des maladies du bétail s'y répandent et la sécheresse a tué de nombreux animaux d'élevage. En outre, la population éthiopienne augmente plus vite que la production agricole: 2,8% contre 2,4% selon la FAO. L'Ethiopie est aujourd'hui peuplée de 67 millions d'habitants, 25 millions de plus qu'au début des années 1980. Pour lutter de manière durable, le gouvernement éthiopien et ses partenaires viennent de lancer une "Nouvelle coalition pour la sécurité alimentaire". Trois milliards d'euros sont nécessaires pour ce programme sur cinq ans, qui comprend, entre autres, la construction de routes, d'écoles et de centres de santé. (D'après La Croix, France, 16 octobre 2003)


Weekly anb1016.txt - #2/6