Weekly ANB0828_2.txt #6



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 28-08-2003      PART #2/6

* Bénin. Subvention américaine - Les Etats-Unis ont accordé une subvention de près de 17 millions de dollars pour appuyer le programme de développement du Bénin, notamment dans les domaines de l'éducation, de la santé familiale et de la bonne gouvernance, a-t-on appris le 25 août de source officielle. De cette enveloppe, quelque 7,5 millions serviront à améliorer le système pédagoqique, en particulier la scolarisation des filles dans les zones déshéritées du pays. Quelque 6,6 millions sont destinés à la santé familiale, et 2,7 à la bonne gouvernance, notamment à la promotion de la transparence, la lutte contre la corruption et le trafic des enfants. (D'après PANA, Sénégal, 25 août 2003)

* Burundi. Rencontre sans grands résultats - 22 août. La rencontre entre le président burundais Domitien Ndayizeye et Pierre Nkurunziza, leader des Forces de défense de la démocratie (FDD), le principal groupe rebelle actif dans le pays, s'est conclue sans résultat, indique l'agence Misna. Les deux hommes se sont entretenus pendant trois jours en Afrique du Sud, reçus par le médiateur, le vice-président sud-africain Zuma, pour discuter de l'application du cessez-le-feu souscrit en décembre dernier et systématiquement violé par les deux parties. Selon la presse locale, les deux interlocuteurs n'ont pas trouvé d'accord sur les modalités de l'entrée des FDD au sein du gouvernement de transition. Les rebelles continuent à demander une vice-présidence de la République, une présidence du Parlement et un poste de chef d'état-major général de l'armée. Malgré ce désaccord, M. Zuma s'est dit optimiste (selon l'AFP, il a même parlé d'une "avancée significative"), certain que de nouveaux progrès seront enregistrés au cours du prochain sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté de développement de l'Afrique australe. - 24 août. Le sommet des chefs d'Etat qui devait se tenir ce dimanche à Dar es-Salaam, a été reporté à une date ultérieure "pour cause d'indisponibilité de la plupart des invités". - Par ailleurs, le 27 août, en achevant une visite de quatre jours au Burundi, axée sur l'état d'avancement de la paix dans le pays, le chef d'état-major de l'armée sud-africaine, le lieutenant-général Sisiwe Nyanda, a déploré devant la presse "une certaine lenteur" dans le déploiement de la force africaine de maintien de la paix pour diverses raisons matérielles et politiques. Outre les financements qui continuent à faire défaut pour mener à bien le déploiement intégral de la force africaine, rapporte l'agence PANA, le lieutenant-général Nyanda, a déploré le peu d'empressement des belligérants burundais à terminer rapidement la guerre pour créer des conditions plus favorables à une mission militaire d'interposition et de contrôle du cessez-le-feu. (ANB-BIA, de sources diverses, 28 août 2003)

* Central Afr. Rep. Patasse wanted for murder - 26 August: The Central African Republic has issued an international arrest warrant for former president Ange-Felix Patasse who is accused of embezzlement and murder. But Mr Patasse, who was ousted in a coup in March says the arrest warrant is illegal and a ploy to prevent him returning home from exile. The deposed president is charged with the killings committed by Congolese rebels he invited to the country and with misappropriating public funds to the tune of $115m, the CAR's Attorney-General Firmin Feindiro says. He has also been held responsible for "murder, rape, assault and sharing intelligence with a foreign power and undermining the internal and external security of the state," he adds. (ANB-BIA, Belgium, 26 August 2003)

* Centrafrique. Mandat d'arrêt contre Patassé - Le 26 août, un mandat d'arrêt international a été lancé contre l'ancien président Ange-Félix Patassé. Le procureur de la République à Bangui a annoncé que le président, renversé le 15 mars dernier, était poursuivi pour le détournement de 106 millions d'euros. Il est aussi accusé d'assassinats et de viols. En février, la Cour pénale internationale avait déjà été saisie d'une plainte pour "crimes de guerre" contre Patassé, déposée par la Fédération internationale des droits de l'homme. La même plainte concernait également Jean-Pierre Bemba, leader du Mouvement de libération du Congo (MLC), devenu l'un des quatre vice-présidents du Congo-RDC. (ANB-BIA, de sources diverses, 27 août 2003)

* Congo (RDC). New parliament opens - 22 August: Congo RDC's new interim parliament has been inaugurated by President Joseph Kabila, in the capital, Kinshasa, as part of the continuing peace process. The swearing-in of the deputies and senators, today, is the final step in the setting up of transitional institutions that were agreed at June peace talks brokered by South Africa. For the first time the 500 deputies and 120 senators from political parties, rebel groups and representatives of the former Mr Kabila's government sat in the capital's People's Palace. In its maiden session, the parliament is expected to debate bills on political groupings and parties, a post-war amnesty and the 2003 budget. Members of the two main former rebel groups, the Congolese Rally for Democracy (RCD) and Congolese Liberation Movement (MLC), the former government, opposition political parties and civil society have 94 seats each in the lower chambers. Smaller former rebel groups and traditional militias -- the Congolese Rally for Democracy-Liberation Movement, (RCD-ML) has 15 deputies, the Congolese Rally for Democracy-National (RCD-N) five and Mai-Mai fighters have been awarded 10 seats. In the senate, each of the main groups has 22 seats while the RCD-ML and the Mai-Mai militia have four each and the RCD-N has two. (ANB-BIA, Belgium, 22 August 2003)

* Congo (RDC). Parlement installé - Le 22 août, le Parlement de transition de la RDC, constitué d'une Assemblée nationale et d'un Sénat, a été officiellement installé au cours d'une cérémonie émouvante au Palais du peuple de Kinshasa. Le président de la Chambre belge, Herman de Croo, et son homologue du Congo-Brazzaville ont assisté à la cérémonie. Les 500 députés et les 120 sénateurs ont été nommés en qualité de représentants de tous les membres qui ont participé au Dialogue intercongolais. Olivier Kamitatu a été élu président de la Chambre, et Pierre Marini Bodho président du Sénat. (ANB-BIA, de sources diverses, 23 août 2003)

* Congo (RDC). Camps de détention à Fataki? - Un nombre imprécisé de civils d'ethnie hema aurait été déporté dans des "camps de détention" organisés par les milices lendu dans les environs de Fataki (quelque 80 km au nord de Bunia), selon des témoignages concordants recueillis par des sources de l'agence Misna à Boulé (à une dizaine de km de Fataki), où plus de 5.000 personnes se sont réfugiées dans la forêt. Il s'agirait de véritables "camps de travail", où sous la menace des armes les prisonniers sont contraints d'effectuer des travaux agricoles. Aucune vérification n'est possible pour le moment en raison de la difficulté de se rendre sur les lieux. Jusqu'à présent, ni la Monuc, ni la force européenne présente à Bunia ne se sont rendus sur les lieux pour vérifier la situation à Fataki, avançant le manque de sécurité. -- D'autre part, l'abbé Justin Mandro Kpanga, vicaire de Fataki, aurait été tué par les Lendu il y a quelques semaines, selon des témoins. Depuis début août, on avait perdu sa trace, après qu'il avait été déporté avec des civils. (D'après Misna, Italie, 23-25 août 2003)

* Congo (RDC). Ituri: Monuc 2 - La Mission de l'Onu au Congo (Monuc) se prépare à prendre la relève, à partir du 1er septembre, de la force multinationale Artémis dans l'Ituri, où elle se propose de déployer 4.700 éléments armés, qui seront notamment équipés d'hélicoptères de combat. Ces forces de la seconde mission onusienne (Monuc 2) ne seront pas uniquement cantonnées dans la ville de Bunia; leur mandat a été étendu à tout le territoire de l'Ituri. Par ailleurs, le 26 août, le Conseil de sécurité de l'Onu a approuvé à l'unanimité une résolution autorisant la force européenne à rester plus longtemps que prévu en RDC et à aider les casques bleus au cours de leur déploiement. Le retrait de la force multinationale, initialement prévu le 1er septembre, devra toutefois être achevé le 15 septembre au plus tard. Actuellement, les militaires de la Monuc 2 prennent pied progressivement dans la région. Disposant déjà d'un bataillon uruguayen (environs 700 hommes), la Monuc 2 a commencé à recevoir comme prévu un premier renfort de 700 soldats bangladais. (ANB-BIA, de sources diverses, 26 août 2003)

* Côte d'Ivoire. Exode massif: interpellations - Des organisations humanitaires des Nations unies dont le Programme alimentaire mondial (PAM) ont interpellé les autorités ivoiriennes sur l'exode massif des populations de l'ouest de la Côte d'Ivoire. L'origine en serait les différents ultimatums donnés par plusieurs chefs coutumiers et de canton de certaines communautés locales à des ressortissants des pays ouest-africains vivant dans les zones de Toulépleu, Zouan Hounien, Guiglo et Duékoué (500, 550 et 600 Km à l'ouest d'Abidjan). Selon un communiqué publié par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU à Abidjan, "ce phénomène d'expulsion aggrave la situation humanitaire déjà critique à l'ouest, car ces expulsions, d'une part, gênent voire empêchent la distribution correcte d'aide alimentaire, d'outils et de semences auprès des populations rurales; d'autre part, créent un phénomène de saturation des centres d'accueil urbains qui reçoivent des milliers de nouveaux déplacés". Depuis plusieurs semaines, les agences humanitaires et les différentes forces militaires en place ont constaté sur le terrain de nombreux mouvements de départ et de fuite de populations quittant leurs campements, villages et lieux d'habitation habituels. On rappelle que la zone de l'ouest de la Côte d'Ivoire a été particulièrement touchée par le conflit armé et les confrontations intercommunautaires qui ont déchiré le tissu social et remis en cause la coexistence pacifique qui existait depuis plusieurs années entre les communautés autochtones et allogènes. (D'après Misna, Italie, 27 août 2003)

* Côte d'Ivoire. French soldiers killed - 26 August: Two French soldiers have been killed in a clash with former rebels in Côte d'Ivoire, military officials say. They are said to be the first French soldiers to be killed in combat in Côte d'Ivoire since France sent 4,000 troops to the country to monitor a peace agreement it brokered in January. Lieutenant Colonel Jerome Salle said the two soldiers were part of a group patrolling on Lake Kossou, in a demilitarised "confidence zone" near the central town of Sakassou. He added that the former rebels appeared to be drunk when the attack took place. Meanwhile in France, authorities said they foiled an attempt to destabilise Côte d'Ivoire when they arrested a group of 10 people at a Paris airport. 27 August: The 10 men are due to be placed under judicial investigation in Paris for association with a terrorist group and for recruiting mercenaries. Among the suspects is Ibrahim Coulbaly, a former army sergeant who led a successful coup in Côte d'Ivoire in 1999. (ANB-BIA, Belgium, 27 August 2003)

* Côte d'Ivoire. Tentative de déstabilisation - Le samedi 23 août, dix mercenaires présumés ont été arrêtés à Paris. Près d'un an après le dernier coup d'Etat en Côte d'Ivoire, la Direction de la surveillance du territoire (DST) a procédé à l'arrestation de dix hommes soupçonnés d'être impliqués dans une tentative de déstabilisation de ce pays, parmi lesquels l'ancien opposant Ibrahim Coulibaly, dit "IB". Quatre hommes ont été arrêtés à l'aéroport de Roissy alors qu'ils embarquaient sur un vol régulier pour Abidjan; six autres ont été interpellés au même moment à l'hôtel Méridien-Montparnasse. Un garde du corps a été relâché immédiatement. Un onzième homme a été arrêté le lundi et, comme les neuf autres, placé en garde à vue à la DST. Les identités et les nationalités de neuf des suspects n'ont pas été communiquées. Ils peuvent être retenus en garde à vue pour 96 heures, comme le permet la loi en matière de terrorisme. -- 27 août. Au cours de leurs interrogatoires, plusieurs des arrêtés auraient reconnu avoir été recrutés par le sergent-chef "I.B.", pour assassiner le président Laurent Gbagbo. Le parquet assure que certains des suspects auraient décrit avec précision les modalités de leur projet. Dans la soirée, le juge Jean-Louis Bruguière a mis en examen "I.B"., pour "appartenance à association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" et "recrutement spécial de mercenaires". En même temps, en Côte d'Ivoire, selon des responsables de l'armée ayant requis l'anonymat, les autorités ont arrêté une trentaine de personnes soupçonnées d'être impliquées dans cette tentative présumée d'assassinat du président Gbagbo. Parmi ces personnes il y aurait des civils, des paramilitaires et des soldats. -- Jeudi dernier, l'ancien chef des rebelles Guillaume Soro, désormais à la tête du ministère ivoirien de la Communication, avait appelé la communauté internationale à imposer à la Côte d'Ivoire un embargo sur les armes. Il avait notamment accusé les forces fidèles au président Gbagbo d'acheter d'importantes quantités d'armes. La semaine dernière, les rumeurs au sujet d'éventuelles émeutes et coups d'Etat s'étaient multipliées en Côte d'Ivoire. Lundi matin, le porte-parole du Quai d'Orsay avait annoncé que "les autorités françaises, ayant eu connaissance d'un projet de déstabilisation à l'encontre de la République de Côte d'Ivoire, ont pris toutes les dispositions nécessaires pour mettre un terme à cette opération". Lundi soir, un grand nombre de gardes républicains patrouillaient dans les rues d'Abidjan. -- Par ailleurs, le Rassemblement des Républicains (RDR), l'un des principaux partis de l'opposition ivoirienne, a accusé le président Gbagbo de "faire obstacle" au processus de réconciliation nationale. Dans un communiqué publié le 25 août, le RDR affirme que "les accords de Marcoussis se trouvent actuellement dans l'impasse totale sans aucune perspective claire", suite aux blocages délibérés et des manoeuvres politiciennes utilisées par le chef de l'Etat à l'application des accords de paix. Même son de cloche chez les ex-rebelles des Forces nouvelles, qui estiment que le processus de réconciliation est dans l'impasse et que l'organisation d'élections "justes et tranparentes" en 2005 est incertaine. Ils accusent également le comité international de suivi des accords de Marcoussis de "mollesse, voire de complicité". Quant au Premier ministre Diarra, il a déchaîné la polémique la semaine dernière, en se plaignant de blocages dans les applications des accords et en réclamant davantage de pouvoirs au président Gbagbo pour les mettre en oeuvre. -- Le lundi 25 août, en fin d'après-midi, deux soldats français ont été tués et un troisième blessé au centre de la Côte d'Ivoire lors d'un accrochage avec des "éléments incontrôlés" des Forces nouvelles. Il s'agit des premiers militaires français morts au combat en Côte d'Ivoire depuis que la France a déployé des troupes dans ce pays l'an dernier. (ANB-BIA, de sources diverses, 28 août 2003)

* Djibouti. Chasse aux immigrés clandestins - Quelque 12.000 immigrés clandestins ont quitté Djibouti depuis le 1er août, après l'ultimatum leur laissant 35 jours pour plier bagages, selon les estimations du ministère de l'Intérieur. A une semaine de la date butoir du 31 août, des milliers d'étrangers en situation irrégulière se trouvent toutefois encore sur ce petit territoire, qui jouit d'une relative prospérité. Le ministre de l'Intérieur a réaffirmé "la détermination du gouvernement à mener les opérations de rafles et de reconduites à la frontière des clandestins", dont le plus gros contingent provient de l'Ethiopie. Ces décisions sont liées à la présence américaine dans le pays. Les Etats-Unis y ont installé une base de la force internationale d'intervention antiterroriste qu'ils ont mise en oeuvre dans le golfe d'Aden et l'océan Indien. (Libération, France, 25 août 2003)

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