Weekly anb06052.txt #5



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 05-06-2003      PART #2/5

* Angola. Manifestation contre le président - Le 3 juin, malgré un ordre d'interdiction, une centaine de partisans d'un petit parti de l'opposition ont manifesté à Luanda contre le président José Eduardo dos Santos, qu'ils accusent de détourner les fonds publics. Le président du Parti d'appui démocratique et de progrès de l'Angola (PADEPA), Carlos Leitao, et quatre de ses principaux collaborateurs ont été arrêtés. C'est la deuxième fois que des responsables de ce parti, petit mais très actif, sans siège au Parlement, sont arrêtés pour avoir manifesté contre le gouvernement. (ANB-BIA, de sources diverses, 4 juin 2003)

* Burundi/Rwanda. 1er tête-à-tête Kagame-Ndayizeye - Le 3 juin, le président burundais Domitien Ngayizeye a effectué sa première visite au Rwanda, au cours de laquelle il a discuté avec son homologue Paul Kagame de la sécurité dans la région. Les deux chefs d'Etat ont discuté de la crise congolaise, saluant les efforts menés par la communauté internationale pour y ramener la sécurité, ainsi que le pas franchi par les parties en conflit. Ils ont également condamné les violences actuelles au Burundi, dont sont responsables les mouvements rebelles non-signataires de l'accord de paix. Le président burundais, au pouvoir depuis le 30 avril, effectuait sa première visite au Rwanda, après une tournée qui l'avait mené successivement en Tanzanie et en Ouganda. -- Le même jour, une vingtaine de soldats ont été tués au Burundi, lors d'une attaque des rebelles hutu des Forces nationales de libération (FNL) sur un barrage hydro-électrique situé à 20 km de la capitale, selon le porte-parole des FNL. L'armée a confirmé l'attaque, mais a refusé de donner un bilan. (ANB-BIA, de sources diverses, 4 juin 2003)

* Cameroun. Prêt au chantier naval - Le 2 juin, un accord de prêt de 45,4 millions de dollars destiné à la réparation de plateformes pétrolières a été signé entre la Banque africaine de développement (BAD) et le Chantier naval et industriel du Cameroun (CNIC). "Le projet rentre dans le cadre de la politique de développement industriel du gouvernement et vise à aider le CNIC à conquérir une part importante du marché de réparation des plateformes pétrolières dans la région de Limbé", a annoncé le ministre des Investissements publics et de l'Aménagement du territoire, le 4 juin. Le projet de Limbé, dans le sud-ouest du Cameroun en bordure de l'océan Atlantique, porte sur la construction d'un quai de 390 m. de long, le dragage de 590.000 mètres cubes de matériaux et la réalisation de 11 ha de terre-pleins. Il permettra également de construire un brise-lame d'une longueur de 700 m., 3.500 mètres carrés de bureaux et 12.000 mètres carrés d'ateliers. Le prêt de la BAD contribuera à accroître la part du secteur industriel dans le PIB du Cameroun, pour une valeur ajoutée estimée à plus de 100 milliards de FCFA et environ 3.000 emplois directs. (S. Tetchiada, Anb-Bia, Cameroun, 4 juin 2003)

* Centrafrique. Le délai de la transition - Le 30 mai, le nouveau chef de l'Etat centrafricain, le général Bozizé, a annoncé pour janvier 2005 le retour à l'ordre constitutionnel dans son pays. S'exprimant lors de la cérémonie d'installation du conseil national de transition (CNT, organe consultatif faisant office de Parlement de transition), le général a notamment insisté sur une des missions des conseillers qui consiste à rédiger un projet de Constitution et à préparer des élections générales. Il a aussi rappelé qu'il était à la tête de l'Etat pour "une mission temporaire". Au cours d'une récente visite à Libreville (Gabon) il avait indiqué son refus d'être candidat à l'élection présidentielle qui sera organisée à l'issue de la période de transition. -- Le mardi 3 juin, lors d'un sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC) à Libreville, le général Bozizé devait justifier devant ses pairs sa prise de pouvoir par la force à Bangui, le 15 mars dernier, et présenter sa "feuille de route" en vue de la réconciliation et du retour à la démocratie en RCA. Le succès de cet examen de passage sous-régional conditionnera en partie la reconnaissance, non encore acquise, de son régime par l'ensemble de la communauté internationale. - Ce mardi, la CEMAC a annoncé sa reconnaissance officielle du nouveau régime en RCA et lancé un appel à l'Union africaine pour une prise en compte de l'évolution favorable de la situation dans ce pays et sa réintégration au sein de la communauté africaine. (ANB-BIA, de sources diverses, 3 juin 2003)

* Central Afr. Rep. Bozize recognised as head of state - 4 June: General Francois Bozize has been recognised as the head of the Central African Republic (CAR) by the leaders of neighbouring countries. Mr Bozize seized power on 15 March while President Ange-Felix Patasse was out of the country. The African Union has said that it will no longer accept military coups and those who seize power will not be invited to its meetings. However, Mr Bozize was officially invited to the summit of the Central African Economic and Monetary Union (CEMAC) meeting in Gabon, which ended on 3 June. "The heads of state... have decided to officially recognise the new authorities in the CAR," the group said in a statement following the summit. (CEMAC Members are: Cameroon, CAR, Chad, Congo, Equatorial Guinea, Gabon). They also urged the African Union to accept Mr Bozize as CAR's leader, saying he had promised to hold elections by January 2005 and had paid civil servants' salaries. CEMAC also granted aid worth $9m to the CAR and decided to strengthen its peacekeeping force there. (ANB-BIA, Belgium, 4 June 2003)

* Congo (RDC). New Congo government delayed - 30 May: The swearing in of a new transitional government in Congo, which was due to have taken place today, has been postponed. It is delayed because of a continuing disagreement between the government and rebels over the composition of a national army, the government said. The setback comes as the United States said it supports a French proposal for a multi-national peacekeeping force to be sent to the north-eastern town of Bunia, which has been wracked by fighting between rival ethnic militias. The United Nations says it is increasingly worried about the situation in Bunia, capital of the gold-rich Ituri province, where local radio stations have begun broadcasting hate messages that threaten civilians. (ANB-BIA, Belgium, 30 May 2003)

* Congo (RDC). Fresh reports of violence in Ituri - 1 June: Fresh reports have emerged about mass killings in the north-east of Congo where bitter ethnic conflict broke out after Ugandan troops withdrew last month. A Ugandan military commander, Brigadier Kale Kaihura, says that fighters from the majority Lendu community have slaughtered at least 100 people in a village of Kyomna populated by Hema people. Hema leader Bawunde Kisangani says he has visited the village and counted 253 dead bodies, including about 20 babies. He says the attackers used machetes and rifles to kill their victims. "They stormed a hospital and killed people they found there." The attackers included fighters of another rebel group, the Congolese Rally for Democracy-Liberation Movement, as well as Kinshasa government troops, he says. 2 June: The head of the militia controlling Bunia warns he will not allow his troops to be disarmed when a French-led intervention force arrives. Thomas Lubanga of the Hema Union of Congolese Patriots (UPC) says he is willing to withdraw his forces from Bunia but there can be no question of giving up weapons. 3 June: Bunia's streets are half-empty, with looting, rape, death threats and extortion a daily occurrence. It appears that at least 60% of the Hema militiamen are children. Now Congolese aid workers appear to be targeted, probably for their hard currency pay packets. The 700 Uruguayan troops stationed in Bunia do not intervene to prevent attacks, instead they remain inside their armoured vehicles or fortified compounds. -- Congo's President Joseph Kabila has warmed Britain and France that their troops may have to stay longer than planned, to quell fighting in his country. 4 June: The European Union (EU) has approved a plan to send a peacekeeping force to Congo. The decision was made by EU ambassadors at a meeting of the union's Political and Security Committee in Brussels. The French-led peacekeeping force, which received United Nations Security Council approval on 30 May, will comprise about 1,400 personnel and is due to start deploying at the end of this week. Several more countries -- including Germany, Sweden and Canada -- have pledged support to the force. (ANB-BIA, Belgium, 4 June 2003)

* Congo (RDC). Force de l'Onu - Le 30 mai, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté à l'unanimité une résolution créant une force multinationale sous commandement français chargée d'assurer la sécurité à Bunia, le chef-lieu de l'Ituri, une région du nord-est de la RDC ravagée par des violences interethniques. Selon des sources françaises, les premiers éléments de cette "force multinationale d'urgence à Bunia" devraient arriver sur place dès la semaine prochaine à partir d'Entebbe (Ouganda), dont l'aéroport servira de base arrière. La force comprendra 1.400 soldats, dont 700 Français. Les réticences du Rwanda au déploiement d'une force multinationale sous commandement français ont été apaisées par M. Kofi Annan et la Grande-Bretagne, a indiqué le ministre français délégué à la Coopération, M. Wiltzer. Le 31 mai, le Foreign Office à Londres a annoncé la participation de l'armée britannique, sans préciser l'effectif qui sera engagé. Au total, militairement ou financièrement, une vingtaine de pays pourraient contribuer à cette mission, dont plusieurs Etats africains. En septembre, on attend l'arrivée de quelque 1.500 soldats du Bangladesh, qui renforceront les troupes de la Monuc (Mission de l'Onu au Congo). - Pendant ce temps, l'armée ougandaise a annoncé que, le 31 mai, au moins 100 personnes ont été tuées lors d'une attaque de combattants lendu contre des Hema, à Kyomya (district d'Ituri). Selon une milice hema, le nombre de civils tués s'élevait à 352. Les attaquants s'en seraient même pris à l'hôpital assassinant une trentaine de malades. - D'autre part, selon le Rassemblement congolais pour la démocratie-Mouvement de libération (RCD-ML), un mouvement politico-militaire allié à Kinshasa, des forces conjointes du RCD-Goma et de l'armée rwandaise ont lancé une importante offensive le 1er juin dans le Nord-Kivu. De violents combats se seraient déroulés pour le contrôle de la ville de Bingi. Le RCD-Goma a démenti l'information. -- Le mercredi 4 juin à Bruxelles, les représentants des Quinze ont approuvé le principe d'une force européenne à Bunia. Cet accord doit être entériné ce jeudi à Luxembourg au niveau ministériel. Le général français Jean-Paul Thonier commandera cette force, mais on attend encore des déclarations plus précises sur les règles d'engagement de celle-ci. Sur place, la milice UPC a accepté de caserner une partie de ses troupes à l'extérieur de la zone urbaine, mais prétend maintenir 700 hommes en ville pour protéger ses responsables. Pendant ce temps, des combats entre Hema et Lendu se poursuivent dans la zone de Tchema, à une cinquantaine de km à l'est de Bunia, selon des sources de l'agence Misna. Le climat serait également tendu au village de Mongwalu, où des hommes de l'UPC se seraient positionnés autour de la localité prêts à lancer une attaque massive. (ANB-BIA, de sources diverses, 5 juin 2003)

* Côte d'Ivoire. M. Diarra au Parlement - Le gouvernement de la Côte d'Ivoire va ouvrir une enquête sur les atteintes aux droits de l'homme dans le pays, ratifier le traité sur la création de la Cour internationale de justice et améliorer la sécurité à la frontière, a déclaré le 28 mai devant l'Assemblée nationale le Premier ministre, Seydou Diarra. A l'occasion de sa première rencontre de six heures avec le Parlement, M. Diarra a présenté le programme de politique générale du nouveau gouvernement de réconciliation, avec un accent mis sur la paix, la sécurité et les droits de l'homme. Il a répondu à des questions sur un large éventail de problèmes durant une présentation retransmise en direct à la radio et la télévision. De nombreux députés ont notamment exprimé leur inquiétude au sujet d'un projet de loi sur la naturalisation des étrangers. Quant à la sécurité des frontières, M. Diarra a annoncé que le gouvernement ferait appel à une assistance financière de l'UE/APC. La frontière avec le Mali a été rouverte la semaine passée, après huit mois de fermeture. Des pourparlers sont en cours pour l'ouverture de celle avec le Burkina Faso. La frontière avec le Ghana est restée ouverte. (D'après IRIN, Abidjan, 29 mai 2003)

* Egypt. Middle East Summit - 3 June: President George W. Bush opens a new Middle East Summit, today, at Sharm El Sheikh, in Egypt. He meets with leaders from Egypt, Saudi Arabia, Jordan, Bahrain and the Palestinian Authority. He will then travel on to Jordan to hold his first summit with the Israeli and Palestinian prime ministers. At the summit, the Arab leaders tell President Bush that they "reject the culture of extremism and violence in any form or shape, no matter what the motive". (ANB-BIA, Belgium, 3 June 2003)

* Eritrea. De-mining group expelled - The Eritrean Government has told the Halo Trust -- the biggest de-mining organisation working in the country to leave. In August last year the government ordered the other demining groups to cease operations saying they could do the job better themselves. During the summer of 2002, the government decided that things could be going faster and told the demining organisations to leave. In their place, an Eritrean demining authority was set up. The UK-based Halo Trust though were granted a last minute reprieve and announced ambitious plans to expand to fill the gap left by the other de-miners. That reprieve has proved temporary and they have now been given until the end of the month to cease operations. (ANB-BIA, Belgium, 3 June 2003)

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