Weekly anb04162.txt #5



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 16-04-2003      PART #2/5

* Burundi. Combats au centre du pays - Depuis le 9 avril, un contingent de rebelles, composé de centaines d'hommes puissamment armés, tente de s'emparer de quelques localités de la province de Gitega (centre). Les combats sont circonscrits pour le moment à la commune de Bugendana, sur les collines de Carire, Gitare, Jenda et Muruta, selon une source militaire. Quelque 7.000 civils ont fui les combats, et se sont réfugiés dans les paroisses de Kirimbi et Mugera. Les combats se sont poursuivis le 10 avril à Munyinya, entraînant également le déplacement de la population. Les rebelles se livrent surtout au pillage du bétail, de vivres et d'objets divers dans les maisons abandonnées, voulant visiblement constituer des stocks de vivres. Dans le même temps, on note deux autres attaques rebelles dans le nord et l'est du pays (provinces de Kayanza et de Ruyigi). La situation sécuritaire tendue se double d'une recrudescence du banditisme à main armée dans de nombreuses autres provinces, rapporte-t-on de sources militaires. --D'autre part, le 12 avril, deux candidats tutsi, Alphonse Kadega pour l'Uprona et le colonel Epitace Bayaganakandi pour un collectif de quatre petits partis, ont été officiellement désignés comme candidats à la vice-présidence du Burundi. Le vice-président, choisi par consensus au sein de neuf partis politiques tutsi signataires de l'accord de paix d'Arusha, doit remplacer Domitien Ndayizeye, un Hutu, qui va devenir président de la République le 1er mai, selon la Constitution de transition. Le vice-président tutsi sera notamment chargé de la poursuite des négociations avec les mouvements rebelles. -- 14 avril. Les combats de ces derniers jours dans la province de Gitega se sont étendus à la province voisine de Muramvya, suite à une offensive des forces pour la défense de la démocratie (FDD) dans les communes de Rutegama et de Kiganda. Par ailleurs, selon le ministère de la Défense, des éléments précurseurs de la Force africaine de maintien de la paix seront à Bujumbura le 24 avril. (ANB-BIA, de sources diverses, 14 avril 2003)

* Cameroun. Journalistes interpellés - Reporters sans frontières s'inquiète d'une nette dégradation de la liberté de presse au Cameroun après l'interpellation du directeur du quotidien privé Mutations et la saisie de l'édition du 14 avril. "Depuis plusieurs mois, les autorités ont durci le ton envers les médias indépendants ou d'opposition. L'approche de l'élection présidentielle de 2004 y est certainement pour quelque chose", a déclaré le secrétaire général de RSF. Le 14 avril au soir, des gendarmes sont venus chercher Haman Mana, le directeur de Mutations, au siège du journal à Yaoundé. Aucune accusation n'a été formulée, mais selon les gendarmes, une plainte avait été déposée par les services de la présidence. M. Mana est détenu dans les locaux de la gendarmerie de la capitale. L'édition de Mutations du 14 avril comportait un dossier consacré à la succession du chef de l'Etat, Paul Biya, sous le titre: "Après-Biya: incertitude de fin de règne". - Le 15 avril, en début de soirée, M. Haman Mana et deux de ses journalistes ont été libérés. Selon leur témoignage, ils ont été interrogés sur "leur acharnement sur le président et son épouse". Après deux jours de non parution, le journal devrait à nouveau paraître le 16 avril. (ANB-BIA, de sources diverses, 15 avril 2003)

* Cap-Vert. Recherche de modèles de développement - Les participants à un forum pour la recherche de consensus sur les modèles de développement à adopter au Cap-Vert, organisé la semaine dernière à Praia, ont recommandé au gouvernement le rejet du modèle du tourisme de masse (que le pays ne peut se permettre), mais ont opté pour un "tourisme de haut niveau". Cinq secteurs, le tourisme et l'industrie légère à moyen terme, et la mer, les transports aériens et les services "offshore" à long terme, ont été identifiés comme vitaux pour l'économie du pays par les particpants au forum. Traditionnellement considérées comme une importante richesse non encore suffisamment exploitée, les ressources marines ont été unanimement reconnues comme un secteur qui mérite d'importants investissements. (PANA, Sénégal, 14 avril 2003)

* Centrafrique. Contrôle des mines - Le ministre centrafricain des Mines a suspendu "les autorisations personnelles minières" et "les permis généraux de recherche", a annoncé la radio le 15 avril. "Il sera procédé à la levée de cette suspension pour chaque titre, après contrôle de la régularité de son attribution". C'est la deuxième décision économique du gouvernement d'Abel Goumba, après la suspension, la semaine dernière, de l'exploitation du bois. Bois et diamants sont les principales ressources de la Centrafrique à l'exportation. (La Croix, France, 16 avril 2003)

* Comoros. Ongoing political confusion impacts economy - The ongoing row over political power in the Comoros now threatens to weaken the country's already fragile economy, analysts said on 10 April, as traders on Grande Comore took to the streets in protest against double taxation. "The strike was a way of showing authorities that businesses on the island are tired of this confusion. Commercial traders are unsure who they should obey, because on the one hand the island authorities are demanding that they pay their taxes, while the Union administration is also asking to be paid," former politician Abdorahim Said Bacar told IRIN. Since the devolution process last year, in which the islands of Moheli, Anjouan and Grande Comore were granted their own local presidents, tensions have heightened over how the separation of powers between the local presidents and the Union president should work. Bacar said the strike on 8 April was the result of uncertainty over whether the island's administration or the government of the Union of the Comoros had the right to collect taxes. It is not only the commercial sector that is affected by this confusion. A number of other sectors in the country are equally frustrated. The problem lies in the fact that the agreement that gave each island control of its own affairs is vague. Also, there seems to be no attempt by the leaders to resolve this problem. This does not help the economy," Bacar said. (IRIN, Kenya, 10 April 2003)

* Congo (RDC). Illegal exploitation of natural resources - A civil society declaration from Congo RDC, made at a national Workshop held in Kinshasa, 10-13 March 2003 concerning the plunder of resources and in its impact on the population, indicates that: The systematic plunder and widespread illegal exploitation of natural resources and of other assets in Congo, are clearly confirmed in the three reports produced by the UN Experts Panel between 31 July 2000 and October 2002; the Belgian Senate recognizes the involvement of Belgian companies in the plunder; the British Parliamentary Group acknowledges the systematic plunder of Congo's assets; all the reports express concern for the 500,000 refugees currently in the bordering countries. Recommendations from the Workshop include: The UN Security Council must take a more active role in seeking lasting solutions to conflict and war in Congo; the Government and Senate of Belgium must reconsider the draft report of the Senate Commission on the illegal exploitation of resources in Congo which is too lenient in its conclusions; the Government and Parliament of Britain must make a sincere attempt to become involved in Congo's peace process. (Partnership Africa Canada, 10 April 2003)

* Congo (RDC). Les USA rééchelonnent la dette - Le 10 avril, le gouvernement de la RDC a signé un accord de rééchelonnement de sa dette vis-à-vis des Etats-Unis, consécutivement à un accord au Club de Paris, intervenu le 13 septembre dernier. Les Etats-Unis constituent le premier créancier du Congo avec près de 2,4 milliards de dollars, soit environ 28% du stock de sa dette extérieure bilatérale globale. Avec cet accord, la RDC remplit la condition exigée pour accéder au point de décision de l'initiative Pays pauvres très endettés (PPTE), au terme duquel la RDC bénéficiera d'un allégement de près de 90% du stock global de sa dette extérieure bilatérale, ce qui permettra au gouvernement de dégager davantage de ressources pour le financement des secteurs sociaux. (PANA, Sénégal, 11 avril 2003)

* Congo (RDC). Fighting in Bunia - 11 April: Fighting has broken out in Bunia, north-eastern, near where a massacre of 300 people recently took place. The head of the Ugandan troops in Ituri region said the fighting erupted after they attempted to intercept hundreds of Ngiti tribesmen who raided Bunia's abattoir. "These cattle thieves usually attack outlying villages in large numbers... But this is the first time they dared come to town," said General Kale Kaihura. The province has been beset by fighting resulting from ethnic rivalries which have claimed the lives of 50,000 people since 1999 and caused 500,000 residents to flee, human rights group Amnesty International says. The Ituri Pacification Commission established as part of wider peace agreements to end the country's four year civil war is currently holding meetings in Bunia. (ANB-BIA, Belgium, 11 April 2003)

* Congo (RDC). Tensions Ouganda-Rwanda - Les soldats ougandais ont mis en garde leurs homologues rwandais, leur demandant de ne pas trop s'approcher de leurs positions dans la province de l'Ituri (nord-est du Congo), sous peine d'être repoussés par des tirs d'artillerie. Les autorités militaires et politiques de Kampala affirment que le mouvement des troupes rwandaises, du Kivu vers l'Ituri, est suspect et représente une menace pour les positions de l'armée ougandaise qui se livre à une "mission de pacification" dans cette région. Selon Kampala, l'armée rwandaise a traversé Kabayonge, dans le nord du Kivu, et se dirige vers Lubero, près de Butembo, à 200 km au sud de la base militaire ougandaise de Bunia. Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l'Onu a condamné l'offensive lancée dans l'est du Congo par le mouvement rebelle du RCD-Goma, soutenu par le Rwanda, lui enjoignant de faire immédiatement revenir ses troupes sur ses positions. -- D'autre part, à Bunia, des troupes ougandaises auraient repoussé, le 10 avril, un véritable assaut à l'abattoir de la ville, lancé par un groupe de l'ethnie Ngiti. Les militaires auraient fait usage de différentes armes, y compris des mortiers, pour faire face à l'assaut qui avait sans doute comme fin le vol de bétail, motivé par la faim. (ANB-BIA, de sources diverses, 11 avril 2003)

* Congo (RDC). Kivu: Massacres à Walungu - Selon des sources locales, au cours de la semaine du 8 au 12 avril, des massacres de populations civiles ont été perpétrés par les troupes de l'APR (armée rwandaise) et du RCD-Goma, ainsi que des pillages généralisés, dans diverses localités de la chefferie de Ngweshe, en territoire de Walungu. Les 8 et 9 avril, 14 villages ont été totalement pillés. Le bilan provisoire est de 11 morts. Plusieurs dizaines de femmes ont été violées. -Les 10 et 11 avril, des maisons ont été brûlées à Walungu-centre, à Makwale et Burhenda. Des camions ont été chargés des biens pillés pour les ramener à Bukavu. Une dizaine de personnes ont été tuées et des centaines de femmes violées. - Les 11 et 12 avril, les villages de Mwegerera, Lukombo, Luhoko, Izirangabo, Butuza et Burhale-centre ont encore subi d'atroces tueries. Des ordres auraient été donnés de tuer tous les hommes (à partir de 5 ans!), accusés d'être des Mudundu 40 (une milice locale). A Mwegerera, les soldats ont rassemblé plusieurs centaines de personnes. Ils ont séparé les hommes et les femmes. Les hommes ont été rassemblés dans deux cases en bois, dans lesquelles les soldats ont tiré plusieurs dizaines de balles avant d'y mettre le feu. Les femmes ont été amenées dans d'autres cases, où elles ont été violées, souvent à plusieurs reprises. Des rescapés parlent de nombreux morts gisant le long de la route allant de Burhale à Izirangabo. Toutes les habitations de Burhale ont été pillées. Pendant toute la journée du 12 avril, les soldats se sont déployés dans tous les villages en tirant partout où ils s'imaginaient que des gens pouvaient se cacher. Selon des sources de Réseau France Congo, "ce sont les soldats rwandais qui viennent en premier, tuent les gens et brûlent les maisons. Ensuite, les soldats du RCD arrivent pour piller, violer et détruire ce qui reste. On a l'impression qu'il s'agit d'un montage pour exterminer la population". (ANB-BIA, de sources diverses, 14 avril 2003)

* Congo (RDC). Efforts to strengthen the peace agreement - 9 April: IRIN reports that heads of state from the Great Lakes region have pledged at a summit in Cape Town, South Africa, to avoid more violence in eastern Congo. The summit was convened by South African President Thabo Mbeki to find "ways of resolving escalating intra and inter-state conflict in the region", the South African Press Association (SAPA) says, quoting officials of the Department of Foreign Affairs. Presidents Joseph Kabila (Congo RDC), Paul Kagame (Rwanda), Benjamin Mkapa (Tanzania) and Yoweri Museveni (Uganda) attended the one-day summit. After the meeting, Kabila told journalists that those responsible for the 3 April massacre in Drodro, Ituri district in Orientale province, Congo RDC, have not yet been identified. But if caught, "justice will take its course". Mbeki told journalists that agreement had been reached among the leaders that Uganda will pull its troops out of Congo by 24 April. "This has been confirmed. We have spoken to the Secretary-General of the United Nations to request that some of the MONUC (UN peacekeeping mission] forces in Congo) be deployed to the Ituri region". 10 April: IRIN says that the international committee to accompany the transition in Congo, is holding its first meeting at the headquarters of MONUC, the UN Mission in Congo. The committee is composed of representatives of MONUC, the five permanent members of the UN Security Council (Canada, France, Great Britain, Russia, the United States) Canada, South Africa, Angola, Mozambique, Zambia and the European Commission. 14 April: Rival militia and tribal groups in the northeast of Congo have agreed to set up a power-sharing local administration in an effort to end four years of bloody ethnic warfare. Delegates at the UN-organised Ituri Pacification Commission agree to an interim body that will manage the region until a new post-war national government takes over. MONUC says that other bodies have been set up to avoid future conflicts and to protect human rights, in particular the rights of children caught up in the war. (ANB-BIA, Belgium, 14 April 2003)

Weekly anb0416.txt - #2/5