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WEEKLY NEWS ISSUE of: 05-12-2002      PART #1/6

* Africa. UN sounds warning on famine - 4 December: Africa faces a major crisis with hunger threatening 38 million people, but there is a lack of political will to tackle it, the UN food agency has warned. WFP Executive Director James Morris told a UN Security Council meeting that the full scale of the situation had not yet been grasped by the international community. According to the agency, as of December nearly 18 million people were at risk of starving in Ethiopia, Eritrea and Sudan. Another 16.4 million in seven southern African states, and 2.7 million in the Great Lakes region were in the same predicament. "Political decisions by some African governments, and by the governments of the developed world, have made it hard for the continent to feed itself," Mr Morris told the council. "There is not enough money to feed those starving today, and trade and economic policies -- national and international -- make it unlikely all will be fed in the future," he said. Mr Morris said that last year, the WFP had fed 77 million people in 82 countries, but that it was having to cut off rations because of a lack of money. "For the short term, we need a major infusion of funds for humanitarian relief and stronger and better co-operation from recipient governments," he said. Mr Morris said the agency was far too dependent on the US, which provided 62% of all food aid worldwide last year, and called on other donor countries to up their contributions. But money was only part of the problem, according to the WFP. Lack of food in many areas was the result of politics, Mr Morris said. (ANB-BIA, Belgium, 4 December 2002)

* Afrique. Menace de famine sans précédent - L'Afrique risque une famine sans précédent, avec 38 millions de personnes menacées de disette, s'alarme le Programme alimentaire mondial (PAM). Le 3 décembre, le directeur exécutif du PAM, James Morris, a expliqué devant le Conseil de sécurité de l'Onu que "le manque de volonté politique" était le seul obstacle à la fin de la famine. Au lieu de prendre des décisions politiques et d'assigner une somme d'argent pour éliminer la faim dans le monde, "les Etats membres de l'Onu ont involontairement adopté des politiques qui font de l'idée de mettre un terme à la faim à peine plus d'un fantasme", a-t-il dénoncé. Selon lui, l'ampleur de la crise en Afrique atteint un "stade où elle menace la stabilité politique et la sécurité". --Rappelons que le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Peter Piot, a souligné le lien entre l'épidémie du sida et la famine. Depuis 1985, plus de 7 millions d'agriculteurs sont morts du sida dans les 25 pays les plus atteints d'Afrique. A ce rythme, dans 10 ans la pandémie aura fait disparaître parfois 25% de la main-d'oeuvre agricole, et dans certains pays les décès liés au sida peuvent provoquer un effondrement de la production agricole de 60%! (ANB-BIA, de sources diverses, 4 décembre 2002)

* Afrique Centrale. Assemblée des évêques - Les évêques du Burundi, du Congo-RDC et du Rwanda se sont réunis à Kinshasa du 24 au 28 novembre en assemblée plénière ordinaire. Leur but était de se concerter sur la situation dans les trois pays et de chercher les actions à mener pour renforcer la paix. Tout en constatant quelques signes de progrès, ils ont lancé un appel aux hommes politiques pour qu'ils mettent fin aux atrocités imposées aux populations de la région. Par ailleurs, les évêques ont élu leur nouveau Comité permanent pour les trois années à venir: le président est Mgr Nicolas Djoma, évêque de Tshumbe (RDC); les vice-présidents sont Mgr Augustin Misago, évêque de Gikongoro (Rwanda) et Mgr Simon Ntamwana, archevêque de Gitega (Burundi). (D'après Misna, Italie, 30 novembre 2002)

* Afrique de l'Est. Ultimatum à deux pays - L'Assemblée législative de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) a fixé un ultimatum aux gouvernements de l'Ouganda et de la Tanzanie, pour qu'ils délivrent à leurs citoyens, des cartes d'identité nationales, un préalable pour la Coopération au sein de l'EAC. Le journal New Vision a rapporté à Kampala, que l'Assemblée -- une des branches exécutives de l'organisation EAC qui compte trois membres -- a accordé à l'Ouganda et à la Tanzanie, un délai courant jusqu'en janvier 2005, pour qu'ils régularisent leur situation. L'Ouganda, le Kenya et la Tanzanie ont ressuscité la Communauté après deux décennies de disgrâce ponctuées par des accusations mutuelles d'agression et de sabotage rappelle-t-on. (D'après PANA, Sénégal, 3 décembre 2002)

* Afrique du Nord. Drames d'immigrés clandestins - Le 1er décembre, les autorités marocaines ont repêché les corps de 39 immigrés illégaux subsahariens sur les côtes d'Amgriwe (40 km au nord d'El-Ayoun, chef lieu du Sahara occidental). Aucune information n'a pu être obtenue sur les circonstances du drame ou sur la nationalité des noyés dont les corps ont été tranférés à la morgue de la ville. Un précédent drame de l'immigration avait causé la noyade de 17 clandestins, tous de nationalité marocaine, le 12 novembre, au large de Larache (220 km au nord de Rabat), après le naufrage de leur canot pneumatique en raison du mauvais temps. Au moins 150 clandestins ont péri par noyade en 2001, selon un décompte établi par la presse marocaine. Le coût de la traversée, effectuée le plus souvent de nuit, varie entre 600 et 1.500 euros versés à de puissants réseaux mafieux de passeurs opérant tant au Maroc qu'en Espagne. -D'autre part, le 1er décembre également, un bateau de pêche qui transportait 120 immigrés a coulé au large de la côte libyenne, probablement à cause du mauvais temps. Les gardes-côte ont pu sauver 52 personnes, mais 12 sont mortes et 56 autres portées disparues. (ANB-BIA, de sources diverses, 3 décembre 2002)

* Algérie. Un ramadan moins meurtrier - Si ce mois du ramadan, à quelques jours des fêtes de l'Aïd, se révèle moins meurtrier que les années précédentes, ce sont surtout les forces de sécurité qui ont cette fois été la cible des groupes armés. Le dernier attentat en date a visé deux policiers le dimanche soir, 1er décembre, à Boumerdès. Parmi la soixantaine de victimes des violences enregistrées durant ce ramadan, près d'une quarantaine ont été recensées parmi les services de sécurité. En tout, près d'une vingtaine de militaires ont péri dans des violences ces trois dernières semaines, mais d'autres attentats meurtriers ont été menés contre les Groupes de légitime défense (civils armés) et gardes communaux. Malgré ce bilan avoisinant les 60 morts, ce ramadan 2002 est (pour l'heure) le moins meurtrier depuis 1992. Au cours du ramadan de 2001, près de 90 personnes avaient été tuées; en 2000, elles étaient 300. Le pic de la violence durant le mois du ramadan a été atteint en 1997, où près de 1.200 personnes avaient péri. --Par ailleurs, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a accordé une amnistie à 5.000 détenus à l'approche de l'Aïd-el-Fitr, la fête musulmane qui marque la fin du ramadan. Sont toutefois exclues les personnes purgeant des peines pour terrorisme, subversion, trafic de drogue ou corruption. Ali Belhadj, numéro deux du FIS, ne devrait pas être libéré. (D'après AP et autres, 4 décembre 2002)

* Angola. Rapatriement de réfugiés - Les gouvernements angolais, zambien et namibien ont signé, le 28 novembre à Luanda, un accord relatif au rapatriement volontaire de quelque 500.000 réfugiés angolais de ces deux pays. L'opération devrait durer de mai à juin 2003. Des dizaines de milliers de réfugiés angolais vivent en Zambie, en Namibie et au Congo-RDC. (PANA, Sénégal, 29 novembre 2002)

* Angola. Sept morts de MSF - Le vendredi soir 29 novembre, une voiture de Médecins sans frontières (MSF) a sauté sur une mine antichar sur une route du sud-est de l'Angola, tuant sept personnes et en blessant six autres, toutes de nationalité angolaise. L'accident s'est produit à 36 km de Mavinga, une ville isolée du sud-est, où MSF conduit des activités médicales et nutritionnelles. Deux voitures de MSF rentraient d'une journée de vaccination dans un village, conduisant aussi des patients vers un hôpital voisin. Six membres de l'équipe médicale ont été tués. (Le Soir, Belgique, 2 décembre 2002)

* Angola/Namibia. Diamond dealer keeps his hard edge - The fast-changing southern African diamond business could see one of its leading dealers, Lev Leviev, the Israeli industrialist, lose his monopoly over the export of Angolan diamonds in the coming months. Pressure from De Beers, the global diamond group, and the Angolan government's desire to better its international standing are likely to result in the restructuring of Angola's diamond sales under four licences. "There is a feeling within the Angolan government that Mr Leviev has not delivered all he was expected to deliver," says a mining executive with operations in Angola. But where Mr Leviev may lose some ground to his rival De Beers in Angola, he stands to gain some in the neighbouring southern African country of Namibia. The Leviev Group, his multinational private company, saved an offshore diamond mining company, Namibian Minerals Corporation (Namco), from liquidation last year with an initial investment of $15m. From inauspicious beginnings, Namco's forecast production this year -- at 220,000 carats -- is double that of last year. Mr Leviev, 46, has forged a close relationship with Sam Nujoma, Namibia's president, and plans to expand his presence with a diamond polishing factory on the Namibian coast. "There were fears among senior managers at De Beers of the Leviev Group building a [huge] diamond processing plant and it needing a supply of production for its processing needs. The fear was that over a period of time the Leviev Group might pose a major problem for De Beers," says John Rogers, the general manager of the Namibian Chamber of Mines. (Financial Times, UK, 4 December 2002)

* Burundi. Table ronde des bailleurs de fonds - Une table ronde des bailleurs de fonds, rassemblant de nombreux pays européens, les Etats-Unis, le Canada, ainsi que des représentants de la Banque mondiale et du FMI, s'est réunie le 27 novembre à Genève pour examiner la situation au Burundi. Le lendemain, les participants ont annoncé leur intention de financer à hauteur de 905 millions de dollars, d'ici 2005, le programme de relance économique de ce pays. En 2001, la dette extérieure du Burundi s'élevait à plus de $1,1 milliard, soit 180% du produit intérieur brut. (ANB-BIA, de sources diverses, 29 novembre 2002)

* Burundi. Menace d'une nouvelle crise alimentaire - Le Programme alimentaire mondial de l'ONU (PAM) a lancé lundi 2 décembre, un appel urgent pour des dons de vivres au Burundi. Le PAM redoute que le retard de deux mois des pluies, ainsi qu'une mauvaise récolte de la saison précédente, puissent faire passer le nombre de personnes nécessitant une aide alimentaire, de 580.000 à 1,2 million. A cela, précise l'agence, il faut ajouter les 14.000 réfugiés qui ont fui Uvira, en République démocratique du Congo en raison de l'insécurité. Ce chiffre pourrait atteindre 40.000 individus. Une épidémie de paludisme, endémique au Burundi durant la saison des pluies, pourrait aussi faire des ravages parmi la population affaiblie et affamée. Dans son appel, l'agence demande 4.000 tonnes de vivres, estimées à 19 milliards de dollars, afin de nourrir plus d'un million de Burundais jusqu'à la principale récolte en avril 2003. (ANB-BIA, de sources diverses, 3 décembre 2002)

* Burundi. Accord de cessez-le-feu - Les négociations entre le gouvernement de transition et le principal mouvement rebelle hutu, les Forces pour la défense de la démocratie (FDD), interrompues dans la nuit du samedi 30 novembre, devaient se poursuivre à Arusha (Tanzanie), parallèlement au 19e sommet des chefs d'Etat de la région. Celui-ci s'est ouvert dimanche après-midi; les travaux se déroulaient à huis clos et les participants ont décidé de prolonger leur réunion le lendemain. De source gouvernementale on apprenait que les chefs d'Etat ont préparé un projet d'accord de cessez-le-feu entre le gouvernement et les FDD, qu'ils proposeront aux deux parties. -- 3 décembre. Dans la nuit du lundi au mardi, un accord historique de cessez-le-feu a été signé par le président Buyoya et le chef des FDD, Pierre Nkurunziza, en vue de mettre un terme à la guerre civile qui fait rage depuis 1993 et a fait quelque 300.000 morts. Le texte a été co-signé par le président ougandais Museveni et le vice-président sud-africain Zuma, principal médiateur. Le seul belligérant à n'avoir pas encore signé cet accord est la principale faction des Forces nationales de libération (FNL), groupe rebelle actif autour de la capitale Bujumbura. Le président Museveni l'a sommé d'apposer également sa signature, faute de quoi "des sanctions lourdes seront prises à son encontre". M. Museveni a indiqué que le cessez-le-feu "prendra effet le 30 décembre, prenant en compte la préparation nécessaire". Mais M. Zuma a affirmé à la presse que "des personnes qui ont signé un cessez-le-feu sont supposées arrêter les combats immédiatement". Selon Ambroise Niyonsaba, principal négociateur côte gouvernemental, "il y aura cessation des hostilités dans les 72 heures", alors que le porte-parole des FDD assurait qu'il "n'y aurait plus d'affrontements à partir de mardi". Il a ajouté que "les négociations vont se poursuivre pour la mise en place de nouvelles institutions de transition". En effet, dès la signature de l'accord, le CNDD-FDD deviendra un parti politique et prendra part aux arrangements de partage du pouvoir. Il est prévu également un programme d'intégration dans l'armée, la police et les services de renseignements. -- Laurent Nzeyimana, un Tutsi membre de la délégation gouvernementale, a quitté les négociations avant la signature, pour protester contre cet accord qui, dit-il, met en danger la minorité tutsi. La constitution de la nouvelle armée va en effet susciter des résistances chez ceux qui devront partir, et chez les Hutu qui ne savent pas s'ils seront retenus pour y entrer, a précisé un Hutu, membre aussi de la délégation gouvernementale. Chez l'homme de la rue comme chez l'élite de Bujumbura, l'accueil de l'accord est plutôt mitigé, indépendamment des obédiences socio-ethniques. (ANB-BIA, de sources diverses, 4 décembre 2002)

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