Weekly anb10313.txt #7



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 31-10-2002      PART #3/7

* Congo (RDC). Les Eglises s'attaquent aux pilleurs - Le 26 octobre, lors d'une conférence de presse à Kinshasa, Mgr Etsou, archevêque catholique de Kinshasa et président de la conférence épiscopale, le président de l'Eglise du Christ au Congo et des représentants de l'Eglise kimbanguiste, de l'Eglise orthodoxe, des Eglises du réveil et de la communauté islamique, ont demandé la démission des ministres et autres personnalités mis en cause dans le rapport des experts de l'Onu sur le pillage des ressources naturelles du Congo. Ils ont également demandé que toutes ces personnes mises en cause soient exclues des institutions de la transition. De plus, ils ont plaidé pour la création d'un tribunal pénal international sanctionnant les crimes contre l'humanité et les crimes économiques commis en RDC et ils ont exigé la saisie des avoirs des "pilleurs" pour "payer les fonctionnaires, financer des investissements et réhabiliter les écoles et les hôpitaux". (ANB-BIA, de sources diverses, 27 octobre 2002)

* Congo (RDC). Précarité alimentaire - Selon des estimations fournies par l'Unicef, plus d'un million de Congolais (environ 2% de la population) mangent un jour sur deux et restent affamés toute une journée. Pour un ménage sur trois, le "repas unique" constitue la réalité alimentaire quotidienne en RDC. Dans la capitale Kinshasa, trois habitants sur quatre, soit environ 4,5 millions de personnes, vivent au jour le jour, "ne disposant pas d'argent pour assurer leur alimentation quotidienne". La précarité ne permet même plus à la "solidarité africaine" de fonctionner. Même les milieux ruraux ne présentent plus de sécurité alimentaire. (PANA, Sénégal, 29 octobre 2002)

* Congo (RDC). Violents combats près d'Uvira - Le 28 octobre, de violents combats ont opposé des milices Maï-Maï, proches du gouvernement de Kinshasa, aux rebelles du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD, soutenu par le Rwanda) au sud de la ville d'Uvira, dans l'est du Congo, selon des témoins. Les tirs d'armes lourdes et d'armes automatiques étaient perceptibles en provenance des localités de Kigongo et Makobola, à une dizaine de kilomètres au sud d'Uvira, le long des rives nord-ouest du lac Tanganyika. Une source proche des Maï-Maï a accusé les armées rwandaises et burundaises d'avoir pris part à ces affrontements, notamment à l'aide de hors bords. - Selon des sources locales, plus de 2.000 soldats rwandais auraient débarqué au nord de l'île Idjwi (une île dans le lac Kivu, près de Bukavu). Ils seraient lourdement armés et devraient se diriger vers l'intérieur du pays. Selon d'autres témoins, des soldats rwandais ont également pris position dans la localité voisine de Kalehe. - Le 1er novembre, une rencontre au sommet à Pretoria est prévue entre les présidents Kabila et Kagamé, consacré au suivi de l'accord de Pretoria signé entre les gouvernements du Congo et du Rwanda le 30 juillet dernier. (ANB-BIA, de sources diverses, 29 octobre 2002)

* Congo (RDC). Peace talks - 25 October: Officials from Congo's government fail to turn up for the scheduled peace talks in Pretoria, forcing organisers to delay the meeting. 26 October: Talks aimed at working out a final peace deal to end the four-year war in Congo have now begun in Pretoria. The Congolese Government and two main rebel groups, which control vast parts of the country, are discussing a power-sharing plan. The talks, which are sponsored by the United Nations and South Africa, are focusing on proposals for President Joseph Kabila to remain in office, with rebel and opposition leaders taking vice-presidential posts for an interim period ahead of elections. Aides to South African President Thabo Mbeki -who drew up the proposals -- said they hoped this round of talks would lead to a final settlement. 28 October: South Africa's President Mbeki is to host a summit between President Kabila (Congo RDC) and President Kagame (Rwanda) in Pretoria on 1 November. The summit is a followup of the agreement signed by the two African laders in July in Pretoria and is as addition to the current negotiations taking place in Pretoria at the moment. 29 October: Congo RDC's government and two rebel groups have agreed in principle to a power-sharing deal. South African mediators describe it as a breakthrough, saying it was the first time that the parties have agreed on a transitional arrangement. The consensus comes on the fourth day of talks in the South African capital, Pretoria, between the government, the Congolese Rally for Democracy (RCD) and the Congo Liberation Movement (MLC). The deal could pave the way for an agreement that would lead the nation to its first democratic elections. According to the deal, President Joseph Kabila will remain in office during the transitional period, with government, rebel and opposition officials taking vice-presidential posts until the country organises its first elections since independence in 1960. The MLC, which had first objected to this point of the plan, agreed in principle, on certain conditions. (ANB-BIA, Belgium, 29 October 2002)

* Congo (RDC). Pourparlers politiques - 25 octobre. Les représentants du gouvernement de Kinshasa, du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) et du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) se sont réunis à partir du 25 octobre à Pretoria (Afrique du Sud) pour tenter de s'entendre sur la mise en place d'un système politique intérimaire ouvert à tous. Le représentant spécial de l'Onu, Moustapha Niasse, devait rencontrer les trois délégations séparément et ensemble dans les prochains jours. Le programme initial prévoyait trois jours d'entretien, du 25 au 27 octobre, mais ils pourraient durer jusqu'en milieu de la semaine prochaine. Les représentants de la milice nationaliste Maï-Maï, des groupes rebelles plus restreints, des partis d'opposition et de la société civile devraient intervenir dans la seconde partie des pourparlers. --28 octobre. Selon le vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères, Aziz Pahad, les discussions connaissent des avancées notables et pourraient déboucher "plus tôt que prévu" sur un gouvernement de partage du pouvoir. Quelques questions restaient en suspens, notamment celle de la participation des partis politiques non armés de l'opposition, dont la présence aux pourparlers est attendue le lendemain. -- Mardi 29 octobre. Le gouvernement de Kinshasa et les deux principales factions rebelles, le RCD et le MLC, ont conclu un accord de partage de pouvoir. Selon l'accord, encore provisoire, M. Kabila dirigera l'administration de transition avec quatre vice-présidents représentant respectivement le gouvernement actuel, le RCD, le MLC et un membre de l'opposition non armée. Les deux groupes rebelles demandent toutefois le contrôle du Parlement. On continuera à discuter le mercredi de la répartition des portefeuilles du gouvernement, tandis que les questions du contrôle commun de l'armée, de la police, du corps diplomatique et des sociétés d'Etat ne seront pas réglées avant l'arrivée d'une délégation gouvernementale de haut rang jeudi. (ANB-BIA, de sources diverses, 30 octobre 2002)

* Côte d'Ivoire. Impact on the Media - Côte d'Ivoire's Communications Minister, Sery Bailly, in a statement broadcast on Ivorian radio, publicly urged all sides to "leave journalists alone". "In the nationwide crisis we are currently going through, editorial offices are attacked and ransacked. Journalists from all sides are being threatened and decide to silence themselves to avoid having their safety threatened," Mr Bailly said. "Can Côte d'Ivoire only offer journalists a choice between silencing themselves or being forced into silence?" the minister asked. He denounced "in the name of the government all these attacks and all these threats". "Using the opportunity of the nationwide ceasefire, I urge all of you to leave journalists alone and to give them a chance to contribute to the defence of freedom and to nation building," Mr Bailly said. (BBC News, UK, 28 October 2002)

* Côte d'Ivoire. Survival tough in Bouake - They slip out of the shadows and saunter into the road, guns swinging casually. Suddenly, shots ring out among the dilapidated cars and burned-out stalls but it's just a young rebel eager to show off his firepower. Before the rebels came to town, Bouake epitomized everything that made Côte d'Ivoire one of West Africa's rare success stories. Its main streets were regularly clogged with trucks and buses. Fun-loving Ivorians described its nightlife as second only to the southern port city of Abidjan; students flocked to its colleges and industries based themselves here. Now Bouake is another victim of Africa's seemingly endless wars. After a month of fighting and with a fragile cease-fire taking hold, the city of half a million in the centre of Côte d'Ivoire is out of cash, half-deserted and rich only in guns. It has been cut off from the rest of the country and under rebel control since a bloody coup attempt Sept. 19. More than a week after a fragile truce was arranged, streets are still and shops are boarded up. The only vehicles on the road are those commandeered by rebels, motorbikes ridden by townspeople, and aid agency trucks. Women sell tomatoes, yams and oranges, but schools are closed, pharmacies are empty and banks are shuttered. (The Guardian, UK, 29 October 2002)

* Côte d'Ivoire. Negotiations and peace talks - 24 October: Burkina Faso has urged the Côte d'Ivoire Government to stop attacks on foreigners, which have been a feature of the five-week long rebellion. Both Mali and France have made similar calls this week after their citizens have been attacked by government supporters, accused of backing the rebels. Burkina Faso Foreign Minister Youssouf Ouedraogo said that a West African peacekeeping team, expected to be deployed within the next two weeks, should have the job of protecting the millions of foreigners living in Côte d'Ivoire. On 23 October, regional leaders urged both sides to hold immediate talks and called for the urgent deployment of a regional peace force, although no dates were set. 25 October: ECOWAS's military leaders are still holding talks in Abidjan to discuss the deployment of peacekeepers. 26 October: West African foreign ministers and army chiefs meeting in Côte d'Ivoire have agreed to send a regional peacekeeping force to monitor the ceasefire between the government and rebels. About 2,000 soldiers -- mainly from Senegal -- are expected to take over from French troops, who have been acting as a buffer force between the two sides. The force will be deployed within 10 to 15 days, the executive secretary of the Ecowas regional grouping, Mohamed Ibn Chambas, told reporters in Abidjan. 28 October: The Côte d'Ivoire government sends a negotiating team to Togo for talks with the rebels. 29 October: The Patriotic Movement of Côte d'Ivoire (MPCI) rebels say they will lay down their arms if new elections are held within six months. 30 October: Peace talks aimed at ending the civil war have opened in Togo. Representatives of the government and mutinous soldiers are holding their first face-to-face meeting since the crisis began. The negotiations have been organised by ECOWAS. (ANB-BIA, Belgium, 30 October 2002)

* Côte d'Ivoire. Médiation ouest-africaine - 24 octobre. Une délégation militaire de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest), assistée d'officiers français, britanniques et américains, a rencontré successivement les représentants de l'armée ivoirienne, puis des mutins, pour définir les modalités du déploiement d'une force tampon ouest-africaine, qui devrait remplacer l'armée française qui contrôle actuellement le respect du cessez-le-feu. La veille, la CEDEAO avait choisi le président togolais Eyadéma pour diriger les négociations avec le gouvernement et les rebelles. Par ailleurs, le président Gbagbo a déclaré n'être "pas opposé" à l'exil de l'opposant Alassane Ouattara, réfugié à l'ambassade de France et dont le sort constitue la principale pomme de discorde avec Paris. Les partisans de Gbagbo accusent Ouattara d'être le cerveau de la rébellion. Paris est prêt à envisager son départ de l'ambassade pour apaiser les tensions. -- Le samedi 26 octobre, les pays de la CEDEAO, sont convenus de dépêcher en Côte d'Ivoire une force d'interposition de 2.000 hommes, censée prendre le relais des troupes françaises. Le dimanche, les médiateurs ont par ailleurs annoncé la tenue, le 30 octobre à Lomé, de pourparlers entre le gouvernement et les rebelles. --28 octobre. Le gouvernement a envoyé une délégation à Lomé pour participer aux pourparlers. La veille, les rebelles avaient dépêché leurs propres représentants emmenés par un officier supérieur, le colonel Michel Gueu, ancien proche de feu le général Gueï. Jusqu'ici, les chefs militaires ou porte-parole autoproclamés des rebelles avaient rang de sous-officiers. Par ailleurs, Amnesty International a dénoncé le meurtre de dizaines de civils depuis la reprise de la ville de Daloa par les forces gouvernementales. -- 29 octobre. A la veille de l'ouverture des négocations de paix à Lomé, les rebelles du Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI) se sont opposés à leur désarmement. Le président Gbagbo avait déclaré qu'il ne pourrait y avoir de négociations véritables sans désarmement préalable des insurgés. Pendant ce temps, environ mille personnes arrivent encore chaque jour à Yamoussoukro en provenance des "zones non sécurisées", indique un communiqué de l'Unicef. -- 30 octobre. Alors que les représentants des rebelles et du gouvernement entamaient leurs premières négociations, un groupe de 40 mercenaires sud-africains venus assurer la sécurité du président Gbagbo est arrivé à Abidjan et 160 autres devraient suivre. Les négociations devaient se poursuivre le lendemain. (ANB-BIA, de sources diverses, 31 octobre 2002)

Weekly anb1031.txt - #3/7