Weekly anb10174.txt #7



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 17-10-2002  PART #4/7

* Côte d'Ivoire. Suite des événements - 10 octobre. A la faveur d'une accalmie, des colonnes de réfugiés (150.000?) ont quitté la ville de Bouaké, toujours aux mains des rebelles, fuyant les combats et craignant des pénuries. On y a également frôlé l'explosion ethnique. Les insurgés ont, pour leur part, pénétré dans la "boucle du cacao". Sur les plantations, près de 5.000 travailleurs étrangers se sont enfuis, chassés par les "autochtones". Le Premier ministre burkinabé, M. Yonli, a exprimé sa vive préoccupation devant la tension en Côte d'Ivoire et a rassuré les Burkinabé vivant dans ce pays que son gouvernement ne ménagera aucun effort pour exiger des autorités le respect intégral de leurs droits. D'autre part, dans l'ouest du pays, les partisans du général Gueï mènent depuis plusieurs jours une chasse à l'homme contre les militants du FPI, le parti du président Gbagbo, provoquant un exode massif de ses militants. Par ailleurs, les rebelles, après avoir reçu des renforts, ont annoncé une offensive sur plusieurs fronts. Les pressions internationales se poursuivent pour inciter le président Gbagbo à négocier. -- 11 octobre. Depuis ce vendredi, les mutins ont fermé les portes de Bouaké. Toute la journée, les candidats au départ ont erré à travers la ville à la recherche d'une sortie, mais leur départ n'arrange pas les rebelles. Si la ville se vide, ceux-ci sont privés de leur bouclier de protection. A Abidjan, Ali Coulibaly, le porte-parole du parti RDC de Ouattara, a été arrêté par des gendarmes. Selon le RDR, quelque 300 membres du parti ont été interpellés depuis le 19 septembre. -- 12 octobre. Le samedi soir, le président Gbagbo a démis de ses fonctions son ministre de la Défense, Moïse Lida Kouassi, et a pris de facto en charge le contrôle de l'armée. Le même jour, le pouvoir ordonnait la libération d'Ali Coulibaly. A Yamoussoukro, les principales communautés ethniques, Baoulé et Dioula, ont appelé leur jeunesse au calme, après des échauffourées survenues la nuit précédente. Par ailleurs, le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheick Tidiane Gadio, a eu une première rencontre avec les rebelles àBouaké. -- 13 octobre. Les rebelles ont pris la ville de Daloa (centre-ouest) sans rencontrer de résistance notable. A Bouaké, une nouvelle rencontre a eu lieu entre le médiateur sénégalais et les mutins. Ceux-ci auraient donné "leur accord de principe à une cessation des hostilités". D'autre part, deux avions sont arrivés à Abidjan, porteurs de matériel militaire, dont deux blindés lourds, livrés par l'Angola. Cette aide angolaise internationalise le conflit, au mécontentement des voisins de la Côte d'Ivoire. -- 14 octobre. A Bouaké, les mutins ont annoncé la suspension de toute négociation et demandé la démission du président Gbagbo, après avoir reçu des informations sur l'arrivée de soldats angolais dans le pays (ce qui est réfuté par l'Angola). Dans un discours radiotélévisé, diffusé dans la soirée, le président Gbagbo a averti les militaires rebelles que l'issue de la crise se ferait "cette semaine", par la paix ou par la guerre. Selon la télévision, Daloa aurait été reprise par les forces loyalistes, mais selon les habitants, il était difficile de savoir qui détient véritablement le contrôle de la ville. --15 octobre. De violents combats à l'arme lourde ont à nouveau opposé troupes loyalistes et rebelles dans Daloa. Dans la soirée, l'armée semblait contrôler la ville et éliminait les dernières "poches de résistance". Certains soupçonnent la présence (toujours démentie par le gouvernement et l'Angola) de soldats angolais parmi les forces loyalistes. Par ailleurs, selon les Nations unies, 200.000 personnes ont quitté Bouaké depuis le 19 septembre, soit le tiers de la population de la ville. -- 16 octobre. Les forces loyalistes ont repris le contrôle de Daloa et patrouillent dans la ville à la recherche de rebelles. Malgré les violents combats, le président sénégalais a estimé que la signature d'une cessation des hostilités restait possible à brève échéance. Le chef de la diplomatie sénégalaise, Cheick Tidiane Gadio, cherche à relancer les discussions avec les rebelles en vue d'un cessez-le-feu. Par ailleurs, les rebelles ont annoncé que leur formation, le Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI, branche politique de la rébellion) dispose désormais d'un secrétaire général: Guillaume Soro Kigbafori, ex-dirigeant du principal syndicat étudiant du pays et considéré comme proche d'Alassane Ouattara. (ANB-BIA, de sources diverses, 17 octobre 2002)

* Egypt. Muslim leaders accept Falwell apology - Leaders in the two main branches of Islam welcome an apology from the Rev, Jerry Falwell for calling the founder of their religion a terrorist. Falwell "deserves thanks for his return to the righteous path", said Mohammed Sayed Tantawi, from Al-Azhar, a Sunni Muslim Mosque in Cairo. In the Iranian city of Qom, an important Shiite Muslim centre of learning, a high-ranking cleric, Ayatollah Hussein Mousavi Tabrizi, says: "A person courageous enough to apologise for his errors is worthy of praise. It's humanitarian and good Islamic behaviour to accept an apology from a person who admits making a mistake". In an interview with the CBS, Falwell had said he had concluded from reading Muslim and non-Muslim writers that the Prophet Muhammad "was a violent man, a man of war". (CNN, USA, 14 October 2002)

* Egypte. Homosexuels rejugés - Pour la deuxième fois en moins d'un an, 50 homosexuels ou présumés tels sont déférés devant la justice égyptienne. Cédant aux pressions internationales, le président Mubarak a en effet ordonné l'annulation d'un premier verdict rendu par la Cour de sûreté de l'Etat, juridiction d'exception chargée, à l'origine, de la lutte antiterroriste. Sur les 52 accusés, arrêtés pour la plupart dans une discothèque en mai 2001, 23 avaient été condamnés à des peines d'un à cinq ans de prison pour "débauche" et "mépris de la religion". La peine de travaux forcés infligée aux deux hommes présentés comme les meneurs a été confirmée. Les 50 autres sont, eux, jugés cette fois par un tribunal ordinaire, qui devrait, selon leurs avocats, se montrer plus respectueux des droits de la défense. Le 12 octobre, l'audience a été ajournée, les policiers impliqués dans les arrestations ayant refusé de se présenter devant le tribunal. (Libération, France, 14 octobre 2002)

* Egypt. Controversy over library in Alexandria - 16 October: One of the world's first and most celebrated centres of learning, the library of Alexandria, is being reopened in Egypt amid controversy. About 3,000 dignitaries from around the world are expected to attend today's opening of the "Bibliotheca Alexandrina," whose ancient roots go back more than 2,000 years, including Egyptian President Hosni Mubarak, France's President Jacques Chirac and President Carlo Ciampi of Italy. But critics say valuable antiquities from the original Greek city of Alexandria were destroyed in the construction and the project amounts to an expensive gimmick which does little to improve education in a developing country of 68 million. However, Alexandrians think the library -- the result of a $200 million, 20-year old project backed by UNESCO and many countries --could do a lot to revive the fortunes of the city that houses one of the seven wonders of the ancient world, the Pharos lighthouse. (CNN, USA, 16 October 2002)

* Egypte. La nouvelle bibliothèque d'Alexandrie - Le 16 octobre, Hosni Moubarak et quelque 300 personnalités venues du monde entier (dont les présidents français, grec et roumain, et les reines d'Espagne et de Jordanie) ont inauguré en grande pompe la nouvelle bibliothèque d'Alexandrie, en y voyant un symbole du "dialogue entre les civilisations" dans une région menacée par l'extrémisme, l'intolérance et le terrorisme. Vaste complexe érigé entre 1995 et 2001 à l'emplacement supposé de son ancêtre antique, la bibliothèque comprend un salle de lecture de 30.000 m², la plus étendue du monde, un planétarium, un centre de congrès et plusieurs musées. Quelque 240.000 livres sont actuellement proposés en accès direct, mais la direction prévoit de porter à terme sa capacité à 500.000 ouvrages en accès direct et 4 millions dans les magasins. (AP, 16 octobre 2002)

* Eritrea/Ethiopia. UN protests about Ethiopian threats - 11 October: The United Nations has protested to the Ethiopian Government over security threats made by Ethiopian villagers and militia to UN peacekeepers, stationed at the border with Eritrea. The 4,200 strong UN peacekeeping force (Unmee) has been stationed in the region since September 2000, to ensure that a ceasefire agreement signed between Ethiopia and Eritrea is respected. On 4 October, 50-60 armed Ethiopian villagers and approximately 10 militiamen in the Aromo area entered the buffer zone -- which separates the Ethiopia and Eritrea armies -and tried to enter into Eritrean territory. "They were carrying sticks, axes, and daggers and were trying to enter into Eritrean villages", said Unmee's Chief of Staff, Colonel Rajesh Arya. However, when the UN's Indian peacekeepers stationed in Aromo, some 12 km north-east of the town of Zalembessa -- tried to intervene and prevent a violation of the peace agreement and stop clashes between Ethiopian and Eritrean villagers and militia, there was a serious confrontation. (ANB-BIA, Belgium, 11 October 2002)

* Ghana. Tension rising in Dagbon - The Dispatch reported in its edition of October 9 that tension is mounting in Dagbon. The newspaper says it has evidence that the two gates, that is, Abudu and Andani are asking for contributions from their supporters to use to buy arms. The use for such arms is obvious: to fight to the death. We can confirm the Dispatch story that "contribution" are indeed being sought by both gates to build up war chests for what some of the hard liners say is an inevitable outcome: a fight to the finish. All the signs are out there and since some people have decided to give a political coloration to the tragedy, it is the security of the state itself, which is at risk. We wish to reiterate our call for moderation and sobriety. Should a fight flare up, there will be no winners, only losers. Dagbon would certainly disintegrate and the rest of the country would not be left out in the ensuing melee. We wish to take this opportunity to call on the elders of Dagbon to call their hot heads to order. Dagbon must prove that there are elders in the house; elders whose voices would be respected. Our neighbour Côte d'Ivoire is in flames. Is that what we want? Certainly not. And to our national security apparatus, we wish to entreat the bosses to pay particular attention to Dagbon, as from all indications, it may yet be Ghana's biggest security threat so far. We understand that the Dagomba-Kokomba war proliferated many arms and ammunition. Dagbon is awash in arms therefore. We must also not forget that vast populations of Dagombas are spread all over the country. A fire ignited in Yendi and Tamale would very quickly spread to other parts of the country. Let's take the Yendi crisis serious. We trivialise it to our own collective peril. (The Accra Mail, Ghana, 10 October 2002)

* Kenya. Appel des évêques - Dans un appel lancé le 11 octobre par la Conférence épiscopale kényane (KEC), lors d'une rencontre avec la presse à Nairobi, les évêques ont demandé à tous les partis politiques et aux candidats de se conformer au code de conduite électoral afin d'éviter les violences. Le président de la KEC, l'archevêque John Njue, a condamné les récents épisodes de violence dans plusieurs parties du pays. "Nous soupçonnons fortement que ces groupes agissent avec la bénédiction des autorités", a-t-il dit. Les évêques invitent également la radiotélévision à assurer une couverture équitable des activités des partis politiques. (Misna, Italie, 12 octobre 2002)

* Kenya. Crise politique - Le lundi 14 octobre, le parti au pouvoir, la KANU, a désigné Uhuru Kenyatta, fils du premier président du Kenya, comme son candidat présidentiel aux prochaines élections prévues à la fin de l'année. Cependant, le dimanche, la crise au sein du gouvernement et de la KANU s'est aggravée quand quatre ministres ont rendu leur démission pour protester contre la façon dont le président Moï gère sa succession. Cela porte à cinq le nombre de démissions en moins de trois jours. D'autre part, le lundi, le président Moï a dû faire face à la plus large alliance politique contre son dauphin. Opposants de toujours et anciens apparatchiks de la KANU se sont présentés à la foule, aux couleurs de leur tout nouveau Parti démocratique libéral. Des négociations ont déjà commencé au sein de cette nouvelle supercoalition pour trouver d'ici à deux semaines le candidat qui les mènera à la présidentielle face à Uhuru Kenyatta. (ANB-BIA, de sources diverses, 15 octobre 2002)

* Kenya. Political crisis deepens - 10 October: On this day every year, Kenyans take a break from work to remember what their president has done for them since he assumed power exactly 24 years go. Today's Moi Day is particularly significant because it is the last national holiday to be marked with President Moi as leader. The general elections due by the end of year will bid farewell to Moi's rule and usher in a new government. Instead of his normal address to the nation preceded by festivities, President Moi chose to spend his time on a low key visit to a home for the disabled near Nairobi. Kenyans on the other hand either relaxed at home, went to sporting venues or congregated at their local pubs to talk the politics of Moi's succession. 11 October: A group of dissident senior members of the ruling KANU (the Rainbow Alliance), are boycotting a delegates conference to elect a candidate for the December presidential election. Several candidates wanting to succeed President Moi have missed the deadline to present their papers and stand as candidates. 13 October: Four members of the Kenyan Government have resigned, further deepening the crisis in the ruling party. They resigned saying they had lost all confidence in the top leadership of the ruling party. The ministers are: Raila Odinga, Energy Minister; Adhu Awiti, Planning Minister; William Ole Ntimama, Minister in the Office of the President; Moody Awori, Assistant Minister for Education. On 14 October, Kanu, which has ruled since independence, is due to nominate its presidential candidate for the forthcoming election. However, President Moi's chosen successor, Uhuru Kenyatta, has been bitterly opposed by senior party members. The former Minister for Energy, Raila Odinga, said no-one could expect fair play, denouncing the gathering as a farce. President Moi has made it plain that he wants the 41-year-old political novice, Mr Kenyatta, as his successor. His decision has led to the biggest crisis in the ruling party since independence. Dissident party members will hold a separate rally in central Nairobi. With two rival groups of supporters in the capital, there are fears of violence. 14 October: The main opposition parties have now teamed up with dissidents from KANU and are promising to field a single candidate in the presidential elections. They announce what is being termed "a super alliance" called the National Rainbow Coalition, at a large rally in the centre of Nairobi. Earlier, KANU, endorsed Uhuru Kenyatta, as its official candidate for the elections. 16 October: Around 30 MPs from KANU have publicly crossed the floor of the House to sit on the opposition benches. The defection is led by former KANU secretary-general Raila Odinga. (ANB-BIA, Belgium, 16 October 2002)

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