Weekly anb03212.txt #7



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 21-03-2002      PART #2/7

* Algérie. La Kabylie en ébulition - Les émeutes qui secouent sporadiquement la Kabylie depuis le printemps dernier, se sont aggravées ce week-end (16-17 mars). En dépit des renforts de gendarmerie dépêchés à Azazga, des heurts violents ont opposé, samedi, de jeunes émeutiers aux gendarmes, qui ont arrosé plusieurs maisons de bombes lacrymogènes et fait de nombreux blessés en tirant des balles en caoutchouc. Des affrontements ont aussi eu lieu àAkbou, El Kseur, Béjaia, ainsi qu'à Tizi-Ouzou, où les forces de l'ordre, qui avaient investi une cité dans la nuit du vendredi, ont violemment répliqué. Cette dégradation survient après la répression d'une marche du FFS (opposition), jeudi à Alger, et une semaine après que le chef de l'Etat a annoncé qu'il inscrirait la langue berbère dans la Constitution. Le 17 mars, le quotidien El Watan jugeait la situation "très grave" et en faisait porter la responsabilité à la "violence des services de sécurité". (Libération, France, 18 mars 2002)

* Algérie. Attentat au coeur d'Alger - Le soir du 18 mars, en plein centre d'Alger, un attentat à la bombe a fait une quinzaine de blessés, dont trois dans un état grave. La bombe de fabrication artisanale avait été déposée au pied d'un palmier face à la Grande Poste. L'explosion s'est produite vers 17 heures, moment de la sortie des bureaux et de grande affluence. Depuis novembre, c'est le troisième attentat à la bombe dans Alger, alors qu'il n'y en avait pas eu depuis deux ans. Depuis 1992, les autorités imputent systématiquement ces actions aux "terroristes islamistes". Cet attentat est survenu à la veille de la commémoration du quarantième anniversaire de la "journée de la victoire" marquant la signature des accords d'Evian et la fin de la guerre d'Algérie, le 19 mars 1962. A l'intérieur du pays, rapporte l'agence officielle APS, dix personnes ont été tuées dans la nuit du 19 au 20 mars, à un faux barrage dressé par un groupe armé dans la région de Tissemsilt (280 km à l'ouest d'Alger), et dans l'attaque de la famille d'un membre d'un Groupe de légitime défense (GLD, civils armés par les autorités), près de Relizane (300 km à l'ouest d'Alger). (ANB-BIA, de sources diverses, 20 mars 2002)

* Algeria. Blast hits centre of Algiers - A bomb has exploded in the centre of Algiers, injuring at least 13 people -- three of them seriously. The blast happened in a market near the main post office, as thousands of people were leaving work in the late afternoon. In the past few weeks, there has been an upsurge in violence in Algeria, where a parliamentary election is scheduled for May. But explosions in Algiers itself have been rare. More than 100,000 people have been killed in the past 10 years, as Islamic extremists have tried to oust the military-backed Algerian Government. (BBC News, UK, 19 March 2002)

* Angola. Angolan military meets Unita rebels - 15 March: The Angolan army says it has met members of the Unita rebel group to discuss how to bring an immediate end to the prolonged civil war. The meeting -- in the remote eastern province of Moxico -- is the first since the government offered a ceasefire on 13 March. The government and Unita have not had high-level contacts for several years. The talks come three weeks after Unita's founding leader, Jonas Savimbi, was killed in a gun battle by government forces. Government reports of the meeting said it had been attended by armed forces deputy chief General Geraldo Nunda and Unita field commander General Abreu Kamorteiro. 17 March: A spokesman for Angola's Unita rebels has said that peace talks held with the government on Friday were a "farce", because the negotiating rebels had been captured by the army before being paraded at the talks. "That entire scenario... that was intended to be sold to the international community as if there was an agreement coming, ends up being a farce," said Carlos Morgado, a member of Unita's External Mission in Lisbon. But Unita welcomed the government's decision to cease hostilities, saying it was a positive step on the long road to peace which must be realised within the framework of the 1994 Lusaka peace agreement. Unita's statement called on the United Nations to take up a role as mediator and to facilitate the start of political contacts between the government and Unita. 18 March: The ceasefire talks between the Angolan army and Unita set to open, today, have been delayed until 20 March. 20 March: UNITA's representatives based in Europe say senior UNITA leaders have been arrested. They include the secretary-general, Paolo Lukamba Gato and foreign affairs spokesman, Alcides Sakala. A Paris-based UNITA spokesman says that a third UNITA official, Marcial Ndachala, has also been detained. Referring to his presumed detained colleagues, the spokesman says: "They called us on 19 March to try to persuade us to accept a ceasefire offered by Luanda, but they were obviously prisoners of the army -- even if they couldn't say it openly". (ANB-BIA, Brussels, 20 March 2002)

* Angola. La fin des hostilités? - Le 13 mars, le gouvernement angolais a ordonné à ses forces armées d'interrompre leur offensive contre les rebelles de l'Unita à partir de minuit. Le lendemain, l'ordre semblait être respecté. "Dans l'intérêt de la réconciliation nationale, le gouvernement présentera un programme pour intégrer les généraux, officiers et soldats de l'Unita dans la vie du pays", a en outre rapporté la radio. Le plan du gouvernement prévoit en effet une application effective des clauses du traité de paix de Lusaka signé en 1994, resté lettre morte; parmi celles-ci figure l'intégration de cadres de la rébellion dans l'appareil de l'Etat. Enfin, "le gouvernement demandera à l'Assemblée nationale de décréter une amnistie générale pour tous les crimes commis dans le contexte du conflit armé". L'Unita n'a pas encore répondu officiellement à la proposition gouvernementale. Selon la radio catholique Ecclesia, de hauts responsables de l'armée et de l'Unita s'étaient rencontrés à Cassamba (Moxico) pour tenter de conclure une trêve dans la guerre civile vieille de 27 ans. Si les initiatives gouvernementales aboutissaient à un cessez-le-feu, des élections générales pourraient suivre. Le gouvernement estime cependant qu'elles ne pourraient avoir lieu sans l'adoption d'une nouvelle Constitution, la révision de la loi électorale et le recensement des électeurs. Le gouvernement souhaite en outre rétablir auparavant l'autorité de l'Etat sur tout le territoire. Les évêques catholiques ont estimé, dans un message à la nation, que "l'amnistie n'est pas suffisante; il faudra promouvoir une réconciliation réelle". - 15 mars. Lors d'une rencontre de leurs responsables dans la province de Moxico, l'armée angolaise et la rébellion de l'Unita se sont engagées à mettre fin aux hostilités, selon un communiqué conjoint transmis par la présidence. "Le 15 mars, une première rencontre officielle entre militaires des Forces armées angolaises et de l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita) s'est déroulée à Cassamba", qui a permis d'établir "la fin des hostilités dans le pays", indique le texte. Les deux parties ont décidé de se renconter de nouveau le 18 mars. Cependant, le 16 mars, l'accord de principe sur une trêve et des négociations de paix a été démenti par un porte-parole de l'Unita à Lisbonne. La rencontre du 18 mars à Luena a été reportée, mais devrait avoir lieu le 20. - 20 mars. Le représentant extérieur de l'Unita, Georges Sandengue, dit "Marcellin", a annoncé à Paris que trois hauts responsables du mouvement, dont son secrétaire général, Paulo Lukamba "Gato", ont été faits prisonniers par l'armée. Cette capture porte évidemment un autre coup à la rébellion angolaise. "Nous en restons à notre position: pas de cessez-le-feu sans accord politique global par l'intermédiaire des Nations unies", a toutefois ajouté "Marcellin". (ANB-BIA, de sources diverses, 21 mars 2002)

* Botswana. Bushmen's last stand - Away from the prying eyes of the world, the last remaining Kalahari Bushmen, or San people of Botswana, are being starved of food and water in a bid to force them off the land their forefathers have roamed for the past 30,000 years. This is the final chapter in a 17-year saga which has seen the relocation of some 2,200 San out of the Central Kalahari Game Reserve (CKGR) into resettlement camps by the Botswana Government. Water tanks have been removed from the six settlements of Kalahari San that remain inside the 52000 km² reserve -- about the size of Togo or Denmark. The water pump at the Mothomelo borehole has been dismantled. The special game permits which enabled the San, the last remaining hunter-gatherers in Africa, to hunt a limited quota of wild animals, and gather veldt foods and fruits have been withdrawn. Now fewer than 30 of the Kalahari San remain. The government says the resettlement programme is for the benefit the San. Most of Botswana's 50,000 San population has already been relocated into 63 resettlement villages, where water, health and education services are provided. Critics have compared the resettlement villages to reservations established in North America. The Botswana Government has also been accused of putting wildlife before people, and securing its mineral interests. The central Kalahari is rich in diamond and other mineral deposits. A successful land claim by the San might make it more difficult for the government to exploit any mineral finds, although the state owns all mineral deposits in Botswana. (BBC News, UK, 18 March 2002)

* Burkina Faso. Epidémie de méningite: 544 morts - Le ministère burkinabè de la santé a déclaré mercredi 20 à Ouagadougou qu'une épidémie de méningite avait provoqué la mort de 544 morts sur 3.579 cas déclarés dans le pays en 11 semaines, du 1er janvier au 17 mars. L'épidémie a particulièrement sévi dans 11 districts de l'est, de l'ouest et du centre du pays. Le ministère burkinabè de la santé, en collaboration avec le CDC-Atlanta (centre de contrôle des épidémies américain) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a précisé que 64,30% des cas sont dus pour la première fois au méningocoque W 135, un germe particulier. Selon, l'OMS, le méningocoque W135 a été à l'origine de la grave épidémie de méningite en 2000 à la Mecque. Le vaccin existe, mais en quantité insuffisante au plan mondial et il coûte très cher. Les pays de la ceinture sahélienne sont régulièrement victimes d'épidémies de méningite en début d'année, à la période de l'harmattan, vent sec qui souffle du désert du Sahara. (D'après AFP, France, 20 mars 2002)

* Burundi. Echec de l'ajustement structurel - Le gouvernement burundais vient de reconnaître officiellement l'échec du programme d'ajustement structurel qui lui était imposé par les institutions internationales depuis une dizaine d'années. Le constat est que la pauvreté s'est accentuée et l'endettement accru, peut-on lire dans le compte-rendu du dernier conseil des ministres. Le gouvernement vient d'adopter une nouvelle stratégie intérimaire pour la croissance économique et la lutte contre la pauvreté, qui sera soumise en mai à la Banque mondiale et le FMI. (D'après PANA, Sénégal, 14 mars 2002)

* Burundi. Pilonnage dans Bujumbura rural - Toute la matinée du 18 mars, on a entendu dans la capitale burundaise des échos des bombardements à l'arme lourde dans la province voisine de Bujumbura rural, où l'armée tente de déloger des combattants rebelles solidement installés. Le porte-parole de l'armée, le colonel Augustin Nzabampema, a fait état d'une situation militaire particulièrement difficile dans plusieurs localités de la province, où les rebelles ont érigé des forteresses depuis plusieurs semaines. L'armée a utilisé l'artillerie pour essayer de chasser les rebelles de Mbare Gasarara, Rukoko et Nyabunyegeri, a-t-il indiqué. Selon lui, il existe une insécurité similaire dans la province de Bubanza, plus au nord-ouest, sur fond de campagnes subversives des rebelles au sein de la population. Dans la province de Ruyigi, dans l'est, des combats violents ont opposé ces derniers jours les forces gouvernementales aux bandes rebelles, particulièrement dans la commune de Nyabitsinda. Le regain d'insécurité s'accompagne d'un déplacement de populations. Dans Bujumbura rural, 15.000 habitants se trouvent regroupés à Gihosha, dans la périphérie nord-est de la capitale. (PANA, Sénégal, 18 mars 2002)

* Burundi. Rencontre des rebelles - Tous les mouvements rebelles burundais ont entamé des discussions entre eux le samedi 16 mars dans la capitale tanzanienne Dar es-Salaam, indique l'agence de presse Hirondelle. Le responsable d'un des groupes, qui a requis l'anonymat, a indiqué que ces consultations se tiendraient à huis clos jusqu'au 25 mars "dans la discrétion la plus totale, sans la couverture des médias". Les groupes rebelles ayant paraphé l'accord de paix d'Arusha sont le CNDD dirigé par Léonard Nyangoma, le PALIPEHUTU dirigé par Etienne Caritas et le FROLINA de Joseph Karumba. Tous ont été invités aux pourparlers de Dar es-Salaam, ainsi que deux autres mouvements dissidents non signataires de l'accord de paix, le CNDD-FDD et le FNL. L'idée est de convaincre ceux qui n'ont pas signé, de se joindre à l'accord de paix avant de négocier le cessez-le-feu, a expliqué le chef rebelle. Le président des Forces nationales de libération (FNL), Joseph Karumba, à précisé à l'AFP que ces entretiens étaient simplement des discussions préliminaires destinées à préparer des négociations plus larges, incluant la question du partage du pouvoir entre la minorité tutsi au pouvoir et la majorité hutu ainsi qu'un cessez-le-feu. Le président burundais Pierre Buyoya avait demandé en janvier au président tanzanien Benjamin Mkapa de convaincre les rebelles burundais de venir à la table de négociations pour faire cesser les hostilités et oeuvrer à un cessez-le-feu. (ANB-BIA, de sources diverses, 20 mars 2002)

Weekly anb0321.txt - #2/7