Weekly anb03072.txt #6



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 07-03-2002      PART #2/6

* Burkina Faso. Compensation for victims of violence and rights abuses - Burkina Faso has allocated US $7.75 million to compensate families and victims of "political violence and rights abuses" and promote national reconciliation. Some families have however rejected compensation. A government-appointed council identified in 1999 some 102 victims of political killings. Their graves could not be traced. Another 150 people were found to have been victims of plunder, military vandalism or unjust administrative sanctions. The council recommended an annual remembrance day following unprecedented political unrest that erupted after the murder of journalist Norbert Zongo in December 1998. Zongo had been investigating the death in military custody of a driver to the president's younger brother. Investigations into his murder have stalled despite the indictment of a former head of presidential security. "There is a price to pay for peace because without peace there cannot be development", Freeman Compaore, vice-president of the Managing Committee of the Compensation Fund for Persons and Victims of Political Violence, said in a press statement. The families who have rejected compensation include that of former president Thomas Sankara, who ruled between 1983-87 but was murdered in a take-over by current president Blaise Campaore, that of Norbert Zongo and of Nezin Badembie, an army colonel killed during Sankara's 1983 military take-over. They have also refused to meet officials of the compensation fund, although the government apologised to them in 2001 and officials of the fund made direct appeals to them. (IRIN, 4 March 2002)

* Burkina Faso. Indemnisation des victimes - Le Burkina Faso a alloué 7,75 millions de dollars pour indemniser les familles et les victimes de la "violence politique et des abus des droits de l'homme", et pour promouvoir la réconciliation nationale, ont annoncé des officiels lors d'une conférence de presse. Un conseil nommé par le gouvernement a identifié en 1999 quelque 102 victimes de crimes politiques. 150 autres personnes environ ont été victimes de pillage, de vandalisme militaire ou de sanctions administratives injustes. Toutefois, certaines familles concernées ont refusé l'indemnisation. Parmi elles, celle de l'ancien président Thomas Sankara, qui a dirigé le pays de 1983 à 1987 et fut assassiné; celle du journaliste Norbert Zongo, assassiné en décembre 1998; et celle de Nezin Badembie, un colonel de l'armée tué durant la prise de pouvoir par Sankara en 1983. Ces familles ont également refusé de rencontrer des responsables du fonds d'indemnisation. Rappelons que le Burkina a connu cinq coups d'Etat. (IRIN, Ouagadougou, 4 mars 2002)

* Burkina Faso. Vers les législatives - 28 partis politiques, sur les 66 que compte le Burkina Faso, ont déposé leurs listes de candidatures pour les élections législatives de 2002, a déclaré le 5 mars le président de la Commission électorale nationale indépendante. Par ailleurs, à la veille de la clôture des inscriptions prévue initialement pour le 6 mars, le ministère chargé de l'administration territoriale n'a enregistré que 2.264.106 millions d'inscrits sur les 5 millions de votants. En raison de ce faible taux d'inscription, le gouvernement burkinabé a décidé de reporter au 5 mai la date des élections législatives, initialement prévues le 28 avril. Le gouvernement a également décidé de prolonger jusqu'au 20 mars la période de révision des listes électorales. Le gouvernement a lancé un appel pour une large mobilisation des citoyens. (ANB-BIA, de sources diverses, 5 mars 2002)

* Burkina Faso. Elections re-scheduled - Burkina Faso says it is delaying next month's parliamentary elections. The government said voter registration had been poor, and more time was needed to encourage people to take part. The ballot is now due to take place on 5 May, and the registration period is being extended until 28 March. A total of 28 parties have registered. Burkina Faso first held multi-party elections in the 1990's after a long period of instability following independence from France in 1960. (ANB-BIA, Brussels, 6 March 2002)

* Burundi. Coopération internationale - Des émissaires de plusieurs pays et organismes internationaux de développement se sont succédé tout le long de la semaine écoulée à Bujumbura, certains après 9 ans d'absence, en vue de relancer leur coopération avec le Burundi. Les visiteurs, en provenance d'Allemagne, de Cuba, de Libye et de la Corée du Sud, ainsi que des émissaires du Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et de la Banque mondiale, ont déclaré vouloir revenir dans le pays pour récompenser les efforts en cours visant à normaliser la situation socio-politique. L'Allemagne a octroyé 45 millions d'euros au titre de reprise de la coopération bilatérale. Cuba s'est engagé dans le domaine de la santé. La Banque mondiale décaissera 36 millions de dollars d'ici au mois de juin, pour des programmes de lutte contre le sida. Le FIDA promet une enveloppe financière de 50 millions de dollars en trois ans. (PANA, Sénégal, 3 mars 2002)

* Burundi. Accord de paix expliqué - Une campagne nationale d'explication de l'accord de paix interburundais a débuté le lundi matin, 4 mars, par un séminaire de trois jours à Bujumbura, à l'intention des membres du gouvernement, du Parlement, des partis politiques, de la société civile et de l'administration. Signé en août 2000 à Arusha, l'accord reste une énigme pour de nombreux Burundais, y compris les décideurs politiques qui, "par paresse intellectuelle ou faute de disposer du texte ne se donnent pas la peine de le chercher et de le lire", a dit le ministre de la Réconciliation nationale, Luc Rukingawa. La campagne, a affirmé le président Buyoya, doit être marquée par la détermination de rapprocher les citoyens. (Ndlr.: Le mouvement rebelle CNDD-FDD a réagi à cette initiative, la qualifiant de manoeuvre de diversion, et soulignant que les véritables thèmes conflictuels n'ont pas été traités, à savoir ceux de la sécurité, de la défense et du rétablissement de la constitution de 1992 votée par référendum). (PANA, Sénégal, 4 mars 2002)

* Burundi. 894 tués en 2001 - Violences - Dans un rapport présenté à Bujumbura le 27 février, Iteka, la ligue burundaise des droits de l'homme, dénonce des "violations massives des droits de l'homme" en 2001, "en particulier le droit à la vie". En 2001, il y a eu 894 personnes tuées et 352 blessées, par la rébellion, par les militaires réguliers et par les gardiens de la paix. En commentant le rapport, M. Pius Ntakarutimana, président d'Iteka, a déclaré: "C'est moins qu'en 2000, où plus de 1.200 personnes avaient été tuées. (...) Mais c'est encore trop. Il faut que la guerre cesse". Tout en rendant responsables et les mouvements rebelles hutu et les forces de l'armée régulière, Iteka fait état de tortures et de traitements inhumains, d'exécutions extra-judiciaires, d'attaques contre la poluation civile, de pillages et d'embuscades. Mais la paix dans le pays est encore loin. Lundi 25 février, des rebelles des Forces de libération nationale (FNL) ont attaqué un minibus à Gahoma (32 km au sud de Bujumbura) tuant un militaire et un civil, et en prenant en otage quatre civils. Mardi 26, six militaires sont tués dans une embuscade tendue par des rebelles des Forces pour la défense de la démocratie (FDD) dans la province de Bubanza, au nord-ouest du pays. Dimanche 3 mars, cinq rebelles sont tués par l'armée lors d'une attaque des FDD contre une centrale hydroélectrique, toujours dans la province de Bubanza. Lundi 4 mars, un minibus Hiace tombe dans une embuscade à Gihanga. Bilan: trois personnes tuées et plusieurs autres blessées. Par contre, la situation sécuritaire semble bonne dans la province de Gitega, au centre du pays, d'après les administrateurs communaux de la province. Ce qui permet à la population de vaquer sans difficultés aux activités agricoles de la saison. (ANB-BIA, de sources diverses, 6 mars 2002)

* Congo-Brazza. Campagne électorale - L'élection présidentielle se tiendra au Congo-Brazzaville le dimanche 10 mars. Un éventuel second tour aura lieu le 7 avril. Le 3 mars, le maire de Makelekele, un quartier sud de Brazzaville, a tiré la sonnette d'alarme, déplorant les "comportements guerriers" de la jeunesse. Cette zone a été, en décembre 1998, le théâtre de violents combats entre miliciens ninjas de l'ancien Premier ministre Bernard Kolelas et les forces gouvernementales. "La campagne présidentielle ne doit pas être pour la jeunesse l'occasion de raviver le passé guerrier", a déclaré le maire dans un message radio-télévisé, stigmatisant les injures et les provocations proférées par des jeunes à l'égard de certains candidats. Le président Nguesso a également lancé une sévère mise en garde contre "les candidats qui organisent ces bandes". Le candidat André Milongo a déploré la violence de ses partisans. "Je suis un pacifiste et je veux une campagne non violente", a-t-il déclaré. - Le 5 mars, le cartel des candidats de l'opposition a annoncé le retrait des candidatures à la présidentielle de deux de ses membres, Me Martin Mberi et le général à la retraite Anselme Makoumbou-Nkouka. Ils protestent contre ce qu'ils appellent les mauvaises conditions d'organistion du scrutin. Après ce retrait, huit candidats restent en lice. (D'après PANA, Sénégal, 4-5 mars 2002)

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