Weekly anb09202.txt #6



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 20-09-2001      PART #2/ 6

* Burundi. Bataille navale - Le mercredi 12 septembre, la marine burundaise a coulé un bateau de transport de troupes rebelles et endommagé sérieusement un autre, lors d'un violent accrochage au large du lac Tanganyika, a rapporté vendredi la radio locale Bonesha FM sur base d'un entretien avec le porte-parole de l'armée, qui n'a toutefois pas fourni de bilans des dégâts de part et d'autre. Les incidents du genre se multiplient ces derniers jours dans les eaux du lac Tanganyika, ce qui a poussé, jeudi, les autorités burundaises à y interdire les activités de pêche. Les conséquences de cette mesure ont commencé à se faire sentir sur les marchés où les prix du poisson, un produit de large consommation au Burundi, ont considérablement grimpé. (PANA, Sénégal, 14 septembre 2001)

* Burundi. Shortage of fish - 12 September: The Burundi naval forces sink a boat carrying rebels, and seriously damage another during violent clashes on Lake Tanganyika. 13 September: Due to an increase of such incidents on Lake Tanganyika, Burundian authorities prohibit fisherman from engaging in their activities on the lake. 14 September: Fish prices soar at the main market in Bujumbura, where the commodity is getting scarce. A fishmonger at the market defends himself, telling clients that he is not to blame for the rising prices -- it is a consequence of war. (ANB-BIA, Brussels, 17 September 2001)

* Burundi/Rwanda. L'intégration dans l'EAC - Les Etats de la Communauté est-africaine (EAC) ont posé des conditions à l'adhésion du Burundi et du Rwanda à leur regroupement régional. Ces exigences posées au cours d'une récente réunion consultative de l'EAC à Dar es-Salaam, portent notamment sur la restauration de la démocratie dans ces deux pays qui font face à un problème ethnique de longue date entre la minorité tutsi et la majorité hutu. "Nous voulons que ces pays se joignent à nous, mais ils doivent d'abord (...) rétablir la démocratie qui est l'une des conditions", a dit le ministre kényan de l'Industrie et du Commerce, Nicholas Biwott. Le Burundi et le Rwanda ont tous deux introduit une demande d'adhésion à l'EAC, mais les trois membres actuels, le Kenya, l'Ouganda et la Tanzanie, réchignent à les laisser intégrer l'organisation à cause de leurs conflits internes respectifs. (PANA, Sénégal, 17 septembre 2001)

* Burundi. Guerre et paix - L'Agence burundaise de presse rapporte qu'une délégation de la province de Muyinga (nord-est) conduite par son gouverneur M. Karekezi, s'est rendue le 15 septembre dans les camps de réfugiés burundais de Lukole (Tanzanie) pour les sensibiliser à un retour au Burundi. M. Karekezi a affirmé que la paix et la tranquillité régnaient dans la province de Muyinga. Mais les réfugiés ont conditionné leur retour à une réforme de l'armée burundaise et à un retour des militaires dans leurs casernes. -D'autre part, les dépêches de l'agence Azania (Burundi) datées du lundi 17 septembre parlent plutôt de l'insécurité dans le pays, venant d'attaques rebelles qui visent souvent le pillage. Le dimanche matin, il y a eu d'intenses coups de feu au nord de Bujumbura. Durant la semaine, l'armée a poursuivi son opération de ratissage dans le nord-ouest, et la province de Kayanza (nord) a été par deux fois la cible d'attaques rebelles. Un autre groupe rebelle a mené, en début de la semaine, une attaque à Makamba (extrême sud). Les attaquants ont tué une personne, enlevé six autres et volé 35 vaches, pour se replier ensuite avec leur butin en territoire tanzanien. Dans Bujumbura rural, l'opération de l'armée continue. Mais une source militaire parle d'une défaite de l'armée régulière à Kivoga, ce qui aurait provoqué des plaintes de la part des militaires sur le terrain. Ils demandent que tout soit mis en oeuvre pour mettre fin à la guerre. Des familles de soldats se plaignent de leur côté du rythme de disparition de leurs enfants pendant cette guerre qui ne finit pas. - Par ailleurs, le 18 septembre, le président Buyoya, rentrant d'Afrique du Sud, a demandé la cessation des hostilités et l'intervention de forces étrangères pour protéger le passage délicat au gouvernement de transition, indique l'agence Misna. (ANB-BIA, de sources diverses, 19 septembre 2001)

* Cameroun. Trafic d'enfants - Un naufrage a révélé un trafic d'enfants et de jeunes filles. Le 29 août, une embarcation de fortune, reliant le Nigeria au Gabon, s'est échouée près des côtes camerounaises au large de Douala avant de se briser. Nombre de ses passagers alimentaient un trafic d'enfants, estiment les autorités camerounaises. Dans le groupe (majoritairement féminin) des 118 rescapés du naufrage, une quarantaine sont officiellement mineures et la plus jeune n'a que sept ans. "Celles qui disent avoir 20 ou 25 ans sont bien plus jeunes. Il y a une volonté commune de dissimulation, qui confirme que l'essentiel de ce voyage était fondé sur un trafic d'enfants", estime le chef de cabinet du gouverneur de Douala. Les jeunes filles embarquées dans cette expédition partie d'Oron au Nigeria, sont des victimes d'un trafic de plus en plus institutionnalisé entre l'Afrique de l'Ouest et le Gabon, vu dans la région comme un Eldorado. Selon un des naufragés, "tout le monde sait en Afrique de l'Ouest que le Gabon, c'est comme un petit paradis. C'est pourquoi on rêve du Gabon et, de plus en plus, de la Guinée équatoriale. Les parents y envoient alors leurs enfants pour travailler, gagner de l'argent et en envoyer ensuite au pays". (La Libre Belgique, 14 septembre 2001)

* Congo-Brazza. Fin du cumul - Le président Denis Sassou Nguesso a interdit aux ministres de diriger des entreprises publiques placées sous leur autorité directe. En 1990, le Congo comptait une centaine d'entreprises publiques, dont la plupart ont fait faillite pour mauvaise gestion. (Libération, France, 19 septembre 2001)

* Congo-Brazzaville. Civil groups press for independent electoral commission - On 19 September, four human rights NGOs pressed in Brazzaville for the setting up of an Independent National Electoral Commission (INEC) "to guarantee transparency and credibility in future elections". In a memorandum on the election process handed to the press, the Congolese League for Electoral Systems (LICOSE), the Congolese Human Rights Observatory (OCDH), the Association for Human Rights and for the Prison Environment (ADHUC) and the National Human Rights Convention (CONADHO) accused the government of violating the January 1992 electoral law by setting up an administrative voter's register to prepare for the elections. "The administrative census, under way since July, which would make it possible to draw up voters' rolls, was organised in violation of the 21 January 1992 electoral law, which is the only legal text for any electoral operation", they said. This law provided for a supervisory committee for the elections to monitor and control all voting operations under the authority of the transitional parliament. Congolese Interior minister Pierre Oba explained at a recent meeting with diplomats that the census organised by the government was a purely administrative exercise. No date for elections has been set. (PANA, Senegal, 19 September 2001)

* Congo (RDC). Manifestation à Bukavu: 1 mort - Un adolescent tué et deux personnes blessées, tel est un premier bilan tragique d'une pesante intervention des troupes rwandaises le 13 septembre à Bukavu. Une manifestation de protestation avait été organisée par des fonctionnaires qui, depuis trois ans, ne perçoivent guère de salaire. (Ndlr.: le 7 septembre, le président Kabila avait fait savoir qu'il paierait les salaires des fonctionnaires de l'Etat). Les enseignants et les élèves des écoles moyennes ont adhéré à la manifestation en signe de solidarité. Les troupes de Kigali, qui en avaient pris connaissance, ont demandé des renforts, qui sont venus du Rwanda. Ils sont intervenus directement contre les groupes de manifestants. Un garde du corps du commandant a sauvagement abattu un adolescent, Bahaya, élève de première année d'un cours moyen. Un autre élève et une femme ont été blessés. (D'après Misna, Italie, 13 septembre 2001)

* Congo (RDC). Likasi: 8 peines capitales - Le jeudi 13 septembre à Likasi, la Cour d'ordre militaire, une juridiction d'exception, a prononcé son verdict dans le procès de 98 personnes accusées de complots contre les présidents Kabila père et fils. 8 condamnations à mort, 3 peines de 15 ans de détention, 13 peines de 10 ans de prison et 8 peines de 8 ans: telles sont les principales condamnations prononcées. Une quarantaine d'accusés ont été acquittés. Enfin, 21 personnes ne sont pas concernées par le verdict; aucun dossier n'existait contre elles (mais elles ont été détenues pendant plusieurs mois). Le jeudi soir, les avocats des accusés et les défenseurs des droits de l'homme s'inquiétaient du temps qu'attendrait la cour d'exception militaire pour procéder aux exécutions capitales; lors d'un autre procès, en novembre dernier, elle avait prononcé 16 condamnations à mort et les avait exécutées dans la nuit. Le rapporteur de la commission des droits de l'homme de l'Onu, R. Garreton, a dénoncé une "violation flagrante du droit à un procès équitable" des accusés et les tortures qu'ils ont subies en détention. (D'après La Libre Belgique, 14 septembre 2001)

* Congo (RDC). Le déminage à Kisangani - La Belgique a accordé un subside de 370.000 euros pour la prolongation d'un programme de lutte contre les mines et les munitions non explosées à Kisangani. Il s'agit d'un projet de Handicap International Belgique, qui a pour objectif d'accroître la sécurité dans la ville et les environs; de permettre la réutilisation de terres agricoles, de chemins très utilisés, d'une scierie et de différentes écoles primaires; de sensibiliser la population, en particulier les enfants, aux dangers des mines et des munitions non explosées. - D'autre part, l'archevêque catholique de Kisangani, Mgr Monsengwo, a indiqué le 16 septembre que la population de cette ville exige et attend avec impatience sa démilitarisation conformément à la décision du conseil de sécurité de l'Onu. Il convient, a-t-il dit, "de libérer la population de Kisangani du traumatisme qu'elle a vécu avec trois affrontements des armées étrangères dans sa ville". La population ne comprend pas que le mouvement rebelle du RCD, qui contrôle ce territoire, s'oppose à la démilitarisation au moment où le processus du dialogue congolais est enclenché, a encore ajouté le prélat. (ANB-BIA, de sources diverses, 18 septembre 2001)

* Congo (RDC). Towards a peaceful settlement but concerns persist - 16 September: A United Nations team has had talks with President Mugabe of Zimbabwe about allegations of large-scale international looting during Congo's civil war. The team's leader, Mohammed Kassem, said the talks, in Harare, were a follow-up to a UN report which has accused combatants in the war --especially Rwanda, Uganda and Burundi -- of plundering gold, diamonds and timber. Another UN official is reported as saying that the team also wants to investigate alleged looting by Zimbabwean and Namibian soldiers who have been fighting to support the Congolese Government against rebels backed by Rwanda and Burundi. -- "Residents of Kisangani would rather see policemen patrolling the streets instead of the troops currently occupying the city", says Catholic Archbishop Laurent Mosengwo Pasinya when speaking to journalists in Kinshasa. He says the population of Kisangani impatiently awaits the demilitarisation of the city. "There is need to free the population of Kisangani from the trauma that it has been subjected to as a result of three clashes involving foreign troops in their city", he says. The Archbishop says he supports the public demand for the removal of all military forces as "a course of psychological treatment" for the inhabitants of the city who prefer policemen to soldiers presently occupying the city. The people of Kisangani, he says, do not understand why the rebel Congolese Rally for Democracy (RCD), which controls the area, opposes demilitarisation at a time when the inter-Congolese dialogue has started. In his opinion, hesitation and suspicion surrounding the issue, conceals "detrimental ulterior motives". 17 September: Officials from Rwanda and Congo RDC have called on the United Nations to speed up its deployment of troops to help disarm militia groups in Congo and bring an end to the war in the country. The call came during a visit to the Rwandan capital Kigali by the Congolese foreign and defence ministers -- the highest level such visit since Rwandan troops and their Congolese rebel allies took up arms in 1998 against the then President, Laurent Kabila. Around 2,000 UN troops are already in Congo to help monitor a ceasefire and the withdrawal of foreign soldiers from the frontline, as part of the 1999 peace deal signed in Zambia. 18 September: The Rwandan-backed Congolese Rally for Democracy (RCD-Goma) rebel movement has appointed 70 members of a provincial assembly, as a step in its federalist plans. This assembly is in North Kivu. In July, RCD-Goma said it planned to set up a federal system of governance in areas of Congo it controlled. (ANB-BIA, Brussels, 18 September 2001)

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