Fin du Dialogue intercongolais à Sun City - accord partiel






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source:  REC
Reseau europeen pour le Congo
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Comme vous l’avez sans doute déjà appris, le Dialogue intercongolais (DIC) à Sun City a pris officiellement fin le 19 avril dans la nuit, sans arriver à un accord global signés par toutes les parties. Seul un accord entre le gouvernement et le MLC de JP Bemba a été conclu qui a également été signé par une partie de l’opposition politique (mais sans l’UDPS, le PALU, le FONUS), une bonne partie de la société civile, et les autres entités du Dialogue (Mayi Mayi, RCD/ML, RCD/N). Masire et Mbeki ont propose qu'une commission restreinte (5 personnes par grande composante et 3 par autre composante) continue à traiter des questions délicates, mais si cela se fait, ce ne sera pas à Sun City ou en Afrique centrale, car toutes les délégations sont déjà parties ou en train de partir. La plénière a adoptée cette proposition, mais il n'est pas clair comment ni où elle serait concrétisée.

Ci-après, vous trouvez
- le texte de l’Accord partiel conclu à Sun City, avec les noms des signataires (ci-après et en attachment);
- un commentaire de RFI.

Le secrétariat du REC

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ACCORD POLITIQUE POUR LA GESTION CONSENSUELLE DE LA TRANSITION EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Article 1
Durant la transition,
Monsieur Joseph KABILA  est  Président de la République, Chef de l’Etat.
Monsieur Jean-Pierre BEMBA est Premier ministre. Le Premier ministre est chef du Gouvernement et président du Conseil des ministres. Le Président de l’Assemblée nationale sera issu du Rassemblement Congolais pour la Démocratie.
Le Président du Sénat proviendra de l’Opposition politique non armée.
Les institutions citoyennes, à savoir la Commission Electorale Indépendante, la Haute Autorité des Médias, la Commission Vérité et Réconciliation, l’Observatoire National des Droits de l’Homme, la Commission d’Ethique et de la Lutte contre la Corruption, seront présidées par les représentants de la Société Civile/Forces Vives. Sauf cas de trahison, concussion ou corruption, le Président de la République, le Président de l’Assemblée Nationale, le Premier ministre, le Président du Sénat restent en fonction durant toute la période de la transition.

Article 2
Les institutions de la transition en République Démocratique du Congo sont:
-       le Président de la République;
-       l’Assemblée nationale;
-       le Sénat;
-       le Gouvernement;
-       les Cours et tribunaux.

Article 3
Le Président de la République est le garant de l’unité nationale et de l’intégrité du territoire de la République.
Il représente la nation.
Il promulgue les lois.
Il est le commandant suprême des forces armées.
Il statue par voie d’ordonnance dans le cadre des prérogatives qui lui sont reconnues par la constitution. Il accrédite les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires. Les ambassadeurs et envoyés extraordinaires étrangers sont accrédités auprès de lui. Il nomme et révoque, avec le contreseing du Premier ministre, les vice-premiers ministres, les ministres et les vice-ministres. Sur proposition du conseil des ministres, il nomme et révoque, avec le contreseing du Premier ministre, les hauts fonctionnaires de la République, les officiers de l’armée, les officiers supérieurs et généraux de la police, les mandataires des entreprises publiques et les responsables des services de l’Etat.

Article 4
Les propositions de nomination et de révocation faites par le Premier ministre au Président de la République prendront effet dans un délai de 7 (SEPT) jours en l’absence de prise de position par le Président de la République.
Le délai ainsi convenu sera repris dans la constitution de transition.

Article 5
Les parties conviennent que le commandement suprême des Forces armées se fera par le biais du Conseil supérieur de la Défense.
Le Président de la République préside le Conseil supérieur de la Défense.
Une loi organisera la composition et le fonctionnement du Conseil supérieur de la Défense. Elle déterminera son rôle et sa compétence sur les matières suivantes :
-       la formation de l’armée nationale,
-       le commandement et l’engagement des forces armées,
-       la nomination aux principaux emplois militaires,
-       la nomination des officiers supérieurs et officiers généraux,
-       l’ordre de mise en oeuvre des troupes,
-       la proclamation de l’état de siège,
-       la proclamation de l’état d’urgence,
-       la déclaration de guerre,
-       le traitement de toute matière relevant de la Défense nationale.

Article 6
Le Premier ministre est le chef du gouvernement de la transition.
Il préside le Conseil des ministres.
A l’initiative du gouvernement, le Président de la République peut présider le Conseil des Ministres. En cas de situation exceptionnelle, après concertation et à l’invitation du Président de la République, le Premier ministre convoque le Conseil des ministres qui se réunit sous la présidence du Président de la République. Le Premier ministre exerce le pouvoir réglementaire par voie de décret délibéré en Conseil des ministres. Les actes qu’il prend dans ce cadre sont contresignés, le cas échéant, par le ministre chargé de leur exécution.

Article 7
En vue de la formation du gouvernement de Transition, les composantes et entités aux négociations politiques inter-congolaises, à savoir le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, le Mouvement de Libération du Congo, le Rassemblement Congolais pour la Démocratie, l’Opposition politique, les Forces Vives, le Rassemblement Congolais pour la Démocratie-Mouvement Libération, le Rassemblement Congolais pour la Démocratie-National, les Mayi Mayi, adressent au Premier ministre la liste de leurs candidats. Le Premier ministre a le pouvoir de récuser un candidat en concertation avec la composante concernée. Dans ce cas, cette dernière propose un autre candidat. Dans les ministères relevant des domaines de collaboration, le Président de la République peut récuser les candidats proposés aux fonctions en rapport avec lesdits ministères.

Article 8
Le gouvernement conduit la politique de la nation, telle que définie par les Négociations politiques inter-congolaises. Il dispose de l’administration publique, de la police nationale et des services de sécurité civile. Il est pleinement responsable de la gestion de l’Etat et répond de celle-ci devant l’Assemblée nationale. L’Assemblée nationale exerce son contrôle sur le gouvernement , les services et organismes publics de l’Etat par la question écrite, la question orale avec ou sans débat non suivie de vote, la question d’actualité, la commission d’enquête et l’interpellation. Compte tenu du caractère consensuel des institutions de la transition, le Parlement ne peut voter une motion de défiance contre le Premier ministre et son gouvernement. Les ministres sont personnellement responsables et sont, en cas de faute lourde, remplacés par la composante dont ils sont issus.

Article 9
Outre le Premier ministre, le gouvernement comprend des vice-premiers ministres, des ministres et des vice-ministres. Les ministères de collaboration entre le président de la République et le gouvernement sont: le ministère des Affaires étrangères, le ministère de la Défense et celui de l’Intérieur.

Article 10
Le Premier ministre tient le Président de la République pleinement informé des affaires de l’Etat. En application de ce principe, le Premier ministre informe le Président de la République des points inscrits à l’ordre du jour du Conseil des Ministres et des décisions y arrêtées.

Article 11
L’Assemblée nationale est constituée de manière à assurer la représentation de l’ensemble du territoire national. Elle est composée des 425 membres désignés par les composantes et entités aux Négociations politiques intercongolaises.
Les membres de l’Assemblée nationale portent le titre de «député».
Leur mandat est national.
Le Bureau de l’Assemblée nationale comprend:
1.      un président;
2.      deux vice-président;
3.      un secrétaire-rapporteur;
4.      un secrétaire-rapporteur adjoint;
Aucune composante ou entité aux Négociations politiques intercongolaises ne peut avoir plus d’un membre au Bureau de l’Assemblée nationale.
L’Assemblée nationale élabore les lois et contrôle l’action du gouvernement.

Article 12
Le Sénat est constitué de manière à assurer la représentation des provinces et de la ville de Kinshasa. Il comprend 65 membres.
Aucune des composantes ou entités ne désignera plus d’un membre par province.
Ils doivent avoir 40 ans révolus lors de leur désignation.
Le Bureau du Sénat comprend:
-       un président;
-       deux vice-présidents;
-       un secrétaire-rapporteur;
-       un secrétaire-rapporteur adjoint.
Aucune composante ou entité ne peut avoir plus d’un membre du Bureau du Sénat.
Le Sénat a  pour mission:
-       d’arbitrer les conflits entre les institutions.
- d’élaborer l’avant-projet de constitution devant régir le Pays après la transition. - de conduire une réflexion prospective sur le devenir du pays et de proposer les voies et moyens pour la mise en place, après la transition, d’un Etat, démocratique, moderne et capable d’affronter les défis du futur.


Article 13
Les parties conviennent qu’à l’issue des Négociations politiques inter-congolaises, il y aura un mécanisme pour la formation d’une Armée nationale, restructurée et intégrée incluant les Forces armées du Gouvernement de la République démocratique du Congo, les Forces armées du Rassemblement congolais pour la démocratie et les Forces armées du Mouvement de Libération du Congo, conformément au point 20 de l’article 3 des principes de l’Accord de Lusaka. Ce mécanisme pour la formation de la nouvelle armée congolaise comprendra des Officiers des Forces armées du Gouvernement de la République démocratique du Congo, des Officiers des Forces armées du Rassemblement congolais pour la démocratie et des Officiers des Forces armées du Mouvement de Libération du Congo. Dans un souci de paix, d’unité et de réconciliation nationales, le mécanisme précité devra inclure les forces armées du RCD/ML, celles du RCD/N et les Maï-Maï, selon des modalités à définir par les Institutions politiques de la Transition issues du Dialogue National. Le mécanisme sera placé sous l’autorité des Institutions politiques de la Transition issues du Dialogue national.

Article 14
Il sera pourvu à la désignation du premier Président de la Cour Suprême de Justice et du Procureur général de la République à la mise en place des institutions de la transition. Le Président de la République et le Premier ministre conviendront des modalités de ces désignations.

Article 15
Les mesures de sécurité appropriées seront mises en application dans la ville de Kinshasa avant l’installation des nouvelles institutions et de leurs animateurs.

Article 16
Le Président de la République, le Premier ministre et le Président du Parlement et le Président du Sénat prennent l’engagement de s’assurer la sécurisation mutuelle et d’établir un climat de confiance réciproque dans l’intérêt supérieur du peuple Congolais. A cet effet, le ministre de la Défense, le Chef d’Etat-major général, le Chef d’Etat-major de la force terrestre et les autres membres de l’Etat major intégré à créer seront issus des composantes et des entités belligérantes.

Article 17
Il sera mis en place un groupe de travail représentant toutes les composantes et entités pour élaborer un projet de constitution de la transition

Article 18
Le présent Accord met en oeuvre la réunification des territoires sous contrôle de toutes les composantes et entités belligérantes, à savoir le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, le Mouvement de Libération du Congo, le Rassemblement Congolais pour la Démocratie, le Rassemblement Congolais pour la Démocratie-Mouvement Libération, le Rassemblement Congolais pour la Démocratie-National, les Mayi Mayi.
Article 19
Les parties conviennent de tout mettre en œuvre pour que l’installation des nouvelles institutions de la République Démocratique du Congo se fasse dans les meilleurs délais.
Article 20
Les parties invitent la communauté internationale, particulièrement l’Organisation des Nations-Unies, l’Union Africaine, l’Union Européenne, la République Sud-Africaine, la Zambie, les Etats-Unis d’Amérique à soutenir le présent Accord.
Article 21
Le présent Accord engage les parties signataires à compter de la date de sa signature.

Fait à Sun City, le  19 avril 2002

Pour le gouvernement de la République Démocratique du Congo
Augustin Katumba Mwanke
Pour le Mouvement de Libération du Congo
Olivier Kamitatu Etsu
Pour le Rassemblement Congolais pour laDémocratie-Mouvement de Libération
Ernest Wamba dia WambaMbusa NyamwisiKambale BahekwaJohn Tibasima Atenyi
Pour le Rassemblement Congolais pourLa Démocratie-National
Roger LumbalaDieudonné Kahasa

Pour les Mayi Mayi
Anselme Enerunga, porte parole du gén. PadiriYaka Swedy Kosco, pour le Comdt DuniaMbilizi Piko, pour le gén. PadiriElias Mulungula Hobigera, représ. du gén. AlundaKakule Sikuli Lafontaine, chef Mayi Mayi grand NordRaphaël Luhulu Lunghe, Comdt Grégoire Kayobo
Pour les Formations et organisations De l’Opposition politique
CODEP
UDRC
UNADEF
FCI
FRUONAR
FSDD
PNCD
MPR fait privé
UNAFEC
PDSC
ROM
FSD/DC
EGO et ROC
MSDD
FCN/CAD
PIONNIERS
FPC
DCF/N
Opp. Pol.ext./ AfriqueRaymond Tshibanda
Mokonda Bonza
Soki Fuani Eyenga
Badingaka Nicolas
Mulangala Médard
Marie Jeanne Nzola
Dr. Ngandu Lejabuliza
Omari Lea Sisi
Kisimba Ngoy
André Bo-Boliko
Patrice Aimé Sesanga
Eugène Diomi Ndongala
Arthur Z’Ahidi Ngoma
Christophe Lutundula
Gérard Kamanda
Justin-Marie Bomboko
Aziz Kumbi
Venant Tshipasa
Prof. N.Y. Muyima
Pour les Forces Vives
Société Civile/EquateurYves Mobando
Société Civile/Bas-CongoJean Batoma
Société Civile/KatangaDéo Flwanakibulu Ngoy
Société Civile/BandunduSylvain Delma Mbo
Forces Vives/Sud KivuMwami Kabare
Forces Vives/FECAthanase Matenda
Société Civile/KinshasaBahati Lukwebo
Société Civile/ManiemaBernard Tabezi Pene Magu
Société Civile/Sud KivuGervais Chirhalwirwa
Société Civile/Katanga-KalemieJean Manda Kansabala
Société Civile/KatangaJacqueline Rumbu
Chef de délégation Soc.Civ. KatangaMgr Ngoyi
BâtonnierMoka Ngolo
L’Intersyndicale du CongoSteve Mbikayi
Société Civile/EquateurGertrude Ekumbe Ekolo
Société Civile/IturiHenriette Dhesi Dile
Société Civile/Province orientaleBéatrice Lomeya
Société Civile/KatangaVicky Katumwa
Société Civile/IntersyndicaleChérubin Okende Senga
Société Civile/Province de KinshasaMarie Madeleine Kalala
Société Civile/Délégation de BuniaAbbé Sakpa Kiguma
Société Civile/Bas-CongoMarceline Kibungi
Société Civile de l’IturiBhavira Michel
Société Civile du Nord KivuAbbé Muholongu Malu Malu
Société Civile de Bandundu (Kikwit)Viviane Kibuluku
Société Civile/Nord Kivu (Beni)Dyna Masika Yalala
Société Civile/EquateurToussaint Balay
Société Civile Bas Uele(illisible)
Société Civile/IturiDr. Amuli Alimasi
Société Civile/ManiemaAzama Asani
Société Civile/BandunduSébastien Mawetemoke Mbokoso
Société Civile/Prov. Orientale (Buta)Raymond Tebulani Enkose
Société Civile/BandunduDr. Anicet Kipasa Mungala
Société Civile/KinshasaMbelu Brosha
Société CivileModeste Mutinga
Société Civile/Equateur (Gemena)Selinga K.W.
Société Civile/KinshasaGeorges Kombo Tonga Booke
Société Civile/Nord KivuDenis Masumbuko Ngwasi
Société Civile/Prov. Or. (Kisangani)(illisible)
Société Civile/Kasaï OrientalGertrude Biaya Ndaya
Société Civile/Sud KivuAurélie Bitondo
Société Civile/KinshasaPierre Anatole Matusila (porte-parole)
Société Civile/Bas-CongoMgr. Philippe Dinzolele
Société CivileR.P. Jean-Luc Kuye (président)
Société Civile/ManiemaRamazani Kabengwe

Un premier Accord régissant les rapports entre le Président de la République et le Président du Mouvement de Libération du Congo, avait été signé le 17 avril 2002 par les experts des deux parties. Pour le Gouvernement de la République Démocratique du Congo: Augustin Katumba Mwanke, Théophile Mbemba, Samba Kaputo,Vital Kamerhe, Ntumba Luaba et Col. Didier Etumba. Pour le MLC, Olivier Kamitatu, François Muamba, Lunda-Bululu, Thambwe-Mwamba, José Endundo et Cdt. Valentin Senga. Cet accord a été approuvé par les personnalités et plusieurs hautes autorités morales issues de toutes les composantes du Dialogue Intercongolais.

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* Aux termes de cet accord le président Kabila conserveson poste pendant la transition jusqu'à des élections démocratiques, tandis que Jean-Pierre Bemba devient premier ministre ; l'autre mouvement rebelle, le RCD dirigé par Adolphe Onusumba (soutenu par le Rwanda) se verrait offrir la présidence du Parlement. Cet accord a été aussitôt qualifié de « coup d'Etat » par le RCD, et l'offre qui lui a été faite de « plaisanterie ». Pour le secrétaire général du RCD, Azarias Ruberwa, cet accord bilatéral visait en réalité à isoler son mouvement et ne mettrait sans doute pas fin au conflit qui dure depuis 1998: «si cela se produit, le Congo ne sera pas réunifié et il n'y aura pas de paix».
Un pays coupé en deux pour longtemps?
C'est apparemment la situation qui prévaut désormais au Congo démocratique. L'accord Kabila-Bemba devrait permettre la réunification des territoires tenus par le MLC (environ 30% du pays, dans le nord-ouest) avec ceux que contrôle le gouvernement central de Joseph Kabila (environ 40%, dans le sud). L'est de la RDC (30%) demeure pour l'heure entre les mains du RCD-Goma et des troupes rwandaises. Ces derniers ont jusqu'à la dernière minute réclamé que le dialogue intercongolais de Sun City prenne en examen la dernière proposition formulée par le président sud-africain Thabo Mbeki, portant sur une présidence Kabila de transition (et plutôt honorifique) et deux vice-présidences partagées entre les deux mouvements rebelles. Ce qu'ont refusé les représentants de Kinshasa comme du MLC. Quant aux représentants de l'opposition politique et de la société civile, jeudi ils semblaient plutôt partagés, mais un éventuel accord général entre les trois principaux protagonistes (Kinshasa, MLC et RCD) aurait sans doute emporté leur adhésion. Finalement, l'entente bilatérale Kabila-Bemba de mercredi dernier a apparemment provoqué d'autres clivages et la colère de certains d'entre eux, à commencer par un leader historique : Etienne Tshisékédi, le président de l'UDPS. Un mouvement armé se réclamant de cette formation politique vient en effet de faire son apparition dans le Kasaï oriental, non loin de sa capitale Mbuji-Mayi, par des attaques contre les FCA (Forces armées congolaises) de Joseph Kabila. L'échec de Sun City est-il définitif ? L'histoire récente de la RDC nous a appris à ne jamais complètement fermer les portes du dialogue. (…) L'impasse qui persiste à Sun City est d'abord due à Thabo Mbeki, le président sudafricain qui a tout fait pour parvenir à un compromis honorable, mais qui dans le passé a souvent été soupçonné de pencher du côté rwandais. Mais elle risque surtout de relancer immédiatement le conflit à l'est du pays, et sur une échelle bien plus grande. Ces dernières semaines des combats plutôt sporadiques ont été signalés, notamment autour des villes situées pour la plupart près de la frontière avec la Tanzanie. Mais, si l'échec de Sun City est confirmé, une véritable frontière risque de couper en deux le pays, peut-être pour longtemps. D'un côté la capitale Kinshasa, l'ouest, le sud et le sud-est du pays, soit près de 70% du territoire ; et de l'autre l'est (dont la capitale pourrait être Kisangani). Une frontière d'abord militaire, mais qui traduit aussi un partage plus profond, entre les provinces dont la langue véhiculaire est le lingala et qui sont traditionnellement tournées vers l'Atlantique et l'embouchure du fleuve Congo ; et celles qui ont toujours été plus proches (culturellement et économiquement) de l'Afrique des Grands Lacs et de l'Est que de Kinshasa, et qui entre elles utilisent souvent le swahili. Une frontière qui n'est que marginalement artificielle. (Elio Comarin, RFI, 19/04/2002)









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